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Viol collectif en Inde: le verdict du procès est reporté au 19 août

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Un procès très attendu

C’est un crime ultra-violent a qui bouleversé l’Inde. En rentrant  du cinéma, le 16 décembre 2012, Jyoti Singh Pandey et son petit ami sont attaqués par six hommes dans un bus à New Delhi. Battue avec une barre de fer rouillée, violée, torturée puis laissée pour morte, la jeune femme de 23 ans succombe à ses blessures dans un hôpital de Singapour le 29 décembre.

Le verdict très attendu de ce procès a finalement été reporté au 19 août prochain. Sur le banc des accusés, il ne reste plus que quatre hommes. Parmi les six agresseurs, l’un âgé de 17 ans sera jugé au tribunal des mineurs et l’autre, le chauffeur de bus, s’était donné la morte en prison en mars dernier.

Vague d’indignation

Cette affaire avait provoqué un soulèvement sans précédent en Inde : des milliers de personnes, choquées par la cruauté du viol, avaient manifesté leur colère et indignation dans la rue, appelant la justice indienne à prendre les mesures nécessaires, dans un pays où la police est souvent corrompue et ne donne pas toujours suite aux affaires d’agressions. « Quand je suis allée voir la police, personne ne m’a écouté », explique à BFM TV, Diya, jeune indienne de 13 ans, décidée à se battre « pour que ce genre d’atrocités n’arrivent à personne d’autre ». Devant l’ampleur des manifestations, le gouvernement avait accepté d’alourdir les peines des agresseurs. La semaine dernière, six Indiens jugés pour le viol collectif d’une touriste suisse en mars dernier ont ainsi été condamnés à la prison à perpétuité.

Naissance d’une «brigade rouge»

Face à la recrudescence des viols en Inde, des femmes ont rejoint une « Brigade rouge »  pour lutter contre l’augmentation des viols dans le pays, mais surtout pour que justice soit faite. « Si quelqu’un se fait harceler, d’abord on demande à l’agresseur pourquoi il fait vous ça. Parfois il comprend qu’il doit arrêter, mais parfois non. S’il est déterminé après un, deux, trois refus d’arrêter : on le frappe » explique à BFM TVUsha Voshwakarma, chef de la brigade rouge. Ce groupe propose aux jeunes filles des cours d’auto-défense. Depuis le viol collectif de Jyoti Singh Pandey le nombre de membres de cette brigade ne cesse d’augmenter passant d’une quinzaine à une centaine en l’espace de quelques mois.

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