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Un an avant la commémoration de l’attentat de Sarajevo et du commencement de la Grande guerre, les Balkans se réchauffent, encore une fois.
Les craintes de Belgrade
« Belgrade a peur que le monde entier leur octroie toute la responsabilité du déclenchement de la Première guerre mondiale, » écrit Die presse. Inquiet par les préparations en cours, visibles dans la capitale bosnienne, le premier ministre de la Serbie, Ivica Dacic a déclaré : « La Serbie doit continuer de se battre pour la vérité ! L’idée d’un monument consacré à François Ferdinand qui sera érigé à Sarajevo, ne doit pas aboutir ».
Seulement, aujourd’hui, il est prouvé que pistolet, utilisé par Gavrilo Princip, assassin du couble héritier du trône austro-hongrois, provenait d’un dépôt de munition situé en Serbie. L’attentat est toujours au centre de différentes discutions et de débats frénétiques au sein des Balkans. Des autorités de Sarajevo ont déjà invité la Philharmonie de Vienne et attendent l’arrivée de l’élite politique mondiale. Certains parlent même de la présence du Saint Père, le pape François.
Le prétexte à de nouvelles tensions nationalistes
Pour les Serbes de Serbie et ceux de la République Serbe de Bosnie-Herzegovine, la commémoration vise à les accuser et les montrer du doigt, comme ’mauvais garçons’, selon expression du chef local de l’entité orthodoxe de Bosnie, Milorad Dodik. Ivica Dacic est, de son côté, persuadée, qu’il s’agit d’une tendance mondiale, d’accuser tout un peuple comme responsable du commencement- du Premier conflit mondial. Et cela, sans prendre compte les effets historiques de l’impérialisme autrichien, qui a été, selon les Serbes, la première cause de cette assassinat.
En conclusion, l’illustration du désaccord historiographique… Le Wall Street Journal décrit Gavrilo Princip comme un combattant agile, doué et capable, dans la veine de ceux de Al Qaïda ! De leur côté, les autorités serbes voient en lui « le personnage le plus important de l’Histoire, qui s`est battu contre la tyrannie et l’occupation austro-hongroise, avec les activistes de « Jeune Bosnie », héros de toutes les confessions cohabitant dans le pays ».