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«Affection et confiance» pour les Amis de Nicolas Sarkozy à Arcachon

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JOL Press : Quelle est l’atmosphère, parmi les Amis de Nicolas Sarkozy, à Arcachon ?

Alain Carignon : La réunion est tout à fait exceptionnelle puisqu’il y a plus de monde, plus d’anciens ministres, plus de parlementaires présents que l’année dernière à Nice. On observe un véritable engouement. C’est une vraie manifestation d’affection et de confiance à l’égard de Nicolas Sarkozy.

JOL Press : Alors, justement, quels sont les objectifs de ce rassemblement annuel ?

Alain Carignon : Ce n’est pas un rassemblement nostalgique, c’est une manifestation d’affection sous une forme inédite sous la Vème République puisque nous ne sommes pas un parti politique, nous ne sommes pas une chapelle. En plus, les gens viennent alors que celui qu’ils viennent soutenir et fêter n’est pas présent.

C’est aussi une preuve de confiance, preuve de confiance à l’égard du passé, du présent et de l’avenir.

JOL Press : Il ne devrait pas y avoir de message personnel de Nicolas Sarkozy aux participants. C’est bien ça par les participants ?

Alain Carignon : Tout à fait car il ne s’agit pas de capter Nicolas Sarkozy, il s’agit de lui manifester notre amitié et notre confiance. Nicolas Sarkozy ne nous appartient pas, l’Association des Amis de Nicolas Sarkozy est un espace d’unité et de rassemblement puisqu’il y a des proches de Jean-François Copé, des soutiens de François Fillon qui sont présents. Au-delà des différentes chapelles tout à fait légitimes, qui animent l’UMP, il y a un espace de rassemblement et d’unité et Nicolas Sarkozy est le fédérateur de ce rassemblement et de cette unité.  

JOL Press : Parmi les participants, Jean-François Copé… Il y a eu, cet été, un début de polémique autour de ce que certains ont qualifié de « devoir d’inventaire » sur le quinquennat Sarkozy. Le président de l’UMP a annoncé « un débat sérieux et objectif ». Les choses sont claires à ce sujet-là ?

Alain Carignon : Jean-François Copé a expliqué lui-même qu’il ne prononçait pas ce mot de « devoir d’inventaire ». Il a émis l’idée de regarder surtout vers l’avenir et c’est ce que nous souhaitons tous. Chacun en fonction du rôle qu’il a joué par le passé, et notamment ceux qui ont gouverné, doit analyser ses responsabilités, voir ce qui a fonctionné et ce qu’il faudrait mieux faire à l’avenir.

Aujourd’hui, nous souhaitons davantage privilégier l’imagination, imaginer le futur, identifier ce dont la France aura besoin dans les années qui viennent. On voit bien avec le pouvoir socialiste, les mauvaises décisions qui sont prises – le trop d’impôt, la paralysie économique – qu’il faudra de l’imagination à l’avenir. C’est vers cela que nous sommes tournés, tous.

JOL Press : S’il s’agissait de se tourner vers le passé, il aurait sans doute fallu le faire plus tôt, l’an dernier par exemple. Vous regrettez que la seconde moitié de 2012 ait été pollué par l’élection à la présidence de l’UMP – dans les conditions que savons ?

Alain Carignon : Les difficultés liées à l’élection à la présidence de l’UMP sont désormais derrière nous, Jean-François Copé et François Fillon se sont mis d’accord.

L’inventaire à faire aujourd’hui, c’est celui de François Hollande, un inventaire terrible pour lui. Et, pour le reste, notre vocation est de constituer un espace d’unité et de rassemblement pour que nous nous retrouvions autour de Nicolas Sarkozy, et cela quels que soient les choix qu’il fera lui, personnellement, à l’avenir. Imagination, réflexions, propositions, ce sont nos mots d’ordre pour tous ceux qui participent à la vie politique à droite et au centre. Et c’est ce que les Français attendent de nous.

JOL Press : Alain Juppé, à son retour du Québec, doit se rendre à Arcachon. C’est important, symbolique, sa présence ?

Alain Carignon : Il n’était pas à Nice l’an dernier, il sera là cette année. Il y aura aussi Maurice Leroy, de l’UDI, qui représentera Jean-Louis Borloo. Cela montre la diversité de celles et ceux qui souhaitent  exprimer leur reconnaissance à Nicolas Sarkozy – et, pour beaucoup d’entre nous, leur confiance en lui pour l’avenir.

JOL Press : Il y a tout de même des absents de marques – je pense à Xavier Bertrand, à Bruno Le Maire, à Nathalie Kosciuzko-Morizet, à Laurent Wauquiez… Vous regrettez qu’ils ne soient pas là ?

Alain Carignon : Xavier Bertrand a exprimé clairement sa propre stratégie individuelle pour l’avenir – qui est tout à fait respectable. Pour ce qui est des autres, nous savons que c’est une question de calendrier, liée à d’autres impératifs, et cela n’a donc pas de conséquences politiques, pas de significations politiques.

JOL Press : Vous êtes personnellement en campagne en vue des élections municipales à Grenoble. Est-ce que, sur le terrain, les Grenoblois évoquent Nicolas Sarkozy ?    

Alain Carignon : Les Grenoblois sont comme l’ensemble des Français, tous les Français qui se sentent de droite et du centre, dans l’opposition, ils placent leurs espoirs dans Nicolas Sarkozy. Les choses sont très claires. Dans le peuple d’opposition, on attend Nicolas Sarkozy, c’est lui dont nous avons besoin et dont la France a besoin pour l’avenir.

Qu’il s’agisse des questions internationales – on le voit bien avec la Syrie -, qu’il s’agisse des crises, le peuple de l’opposition et plus largement les Français comprennent bien que nous avons besoin d’un homme qui soit en capacité d’anticiper et de décider. D’ailleurs, parmi les sondages d’opinion, il y en a un qui est très significatif, il s’agit du classement des personnalités préférées des Français, publié par le Journal du Dimanche, dans lequel Nicolas Sarkozy a fait une remontée impressionnante, gagnant plusieurs dizaines de places. Cela montre que dans le cœur des Français, au-delà même de la seule opposition de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy a conquis une place essentielle.

JOL Press : Pour vous, le Sarkozysme aujourd’hui, c’est avant tout une méthode de gouvernement, un comportement au pouvoir ?

Alain Carignon : C’est une volonté, c’est une énergie, c’est une capacité à gouverner, c’est envie de changer, de transformer, de réformer réellement la France et de l’adapter au monde moderne. Ce sont toutes les compétences dont a su faire preuve Nicolas Sarkozy lors de toutes les crises que le pays a traversé au cours de son quinquennat.

JOL Press : Quelles sont, selon vous, les conditions d’un retour de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène politique ? Doit-il compter et s’appuyer, nécessairement, sur des situations exceptionnelles ?

Alain Carignon : C’est lui qui déterminera ce qu’il veut, ce qu’il souhaite faire. La candidature à la présidence de la république est une décision personnelle qui résulte d’une alchimie, une volonté très forte, des circonstances. Cette volonté, ce désir de servir, ces circonstances, c’est seulement le candidat potentiel qui peut en mesurer les paramètres et en décider et non ceux qui l’attendent ou qui l’espèrent.

JOL Press : Aujourd’hui, vous pensez qu’il en a envie ou qu’il sera dur à convaincre ?

Alain Carignon : C’est à lui d’y répondre le moment venu…

JOL Press : Brice Hortefeux a déclaré, la semaine dernière, qu’il faisait le pari qu’en 2015 tout le monde serait revenu autour de Nicolas Sarkozy. C’est ça le calendrier, la fin de l’été 2015 ?

Alain Carignon : Il n’y a pas de calendrier. Ce qui est sûr, c’est que si Nicolas Sarkozy décidait, prenait une décision, la famille serait rassemblée.

Propos recueillis par Franck Guillory pour JOL Press 

[image:2,s]Alain Carignon conquiert en 1983 à 34 ans la Mairie de Grenoble au PS , puis en 1985 la présidence du Conseil Général de l’Isère à Louis Mermaz (PS) . Il demeurera à la tête du département jusqu’en 1997. Il est successivement élu au Parlement Européen ( 1984) Député de l’Isère en 1986, 1988 et 1993. Ministre de l’Environnement de Jacques Chirac ( 1986/88), il est aussi le Ministre de la Communication d’Édouard Balladur en 1993.

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy il est un constant “visiteur du soir” du Président de la République et il organise notamment nombre de rencontres entre le Président et des intellectuels et écrivains.

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