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Allemagne: depuis 60 ans, un magazine honorait les vétérans nazis…

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C’est une victoire pour le Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles qui combat sans relâche les derniers nazis et tout ce qui peut ressembler, de près ou de loin, à du prosélytisme antisémite. Depuis la création de Der Landser dans les années 50, les nombreuses actions conduites n’avaient jamais abouti…

Der Landser et ses portraits de soldats ordinaires…

Le titre, désormais détenu par Bauer Media Group, a été lancé dans les années 50 par un vétéran de la Luftwaffe en service actif durant la Deuxième guerre mondiale.

Avec ses récits enjolivés de soldats allemands, des « héros ordinaires », Der Landser a d’abord attiré un lectorat composé de vétérans des armées nazies, pour l’essentiel impénitents, amateurs de récits guerriers. Plus tard, cette population déclinant, le magazine est devenu populaire dans les rangs de l’extrême droite allemande.

La promotion de l’Holocauste

Le Centre Simon Wiesenthal a fondé son action en justice sur le fait que Der Landser célébrait les actes de soldats et d’unités directement engagées dans l’Holocauste.

Dans un des derniers numéros, un article était consacré aux exploits en Grèce d’une unité SS, faisant partie de la protection personnelle d’Adolf Hitler. Pour Der Landser, les villageois grecs furent alors reconnaissants d’avoir été conquis…

Liberté d’expression vs dénazification

Depuis de longues années, Der Landser a été au cœur du débat sur l’équilibre entre liberté d’expression et efforts pour éradiquer le mouvement néo-nazi et les restes d’antisémitisme.

La propagande nazie et le révisionnisme – la remise en cause de l’existence de la Shoah – sont interdits et punis par la loi en Allemagne. Le Centre Simon Wiesenthal a démontré que le magazine s’était intéressé régulièrement à des officiers ou unités impliqués dans l’assassinat de masse de juifs ou de résistants.

Bauer media a déclaré que son avocat n’avait pas noté de violations de la loi allemande dans les colonnes de ce magazine mais, pour autant, l’entreprise a décidé l’arrêt de la publication dans le cadre d’une réévaluation de sa stratégie de portefeuille.

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