La 68ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies s’apprête à ouvrir ses portes à New York, ce 17 septembre à 15 heures. L’occasion pour les 193 membres des Nations Unies de se pencher sur un ordre du jour chargé jusqu’à la fin du mois de décembre.
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Ce mardi 17 septembre, à 15 heures, New York accueillera les délégations de tous les Etats membres des Nations Unies à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire de la 68ème Assemblée générale des Nations Unies.
193 pays réunis à New York
Traditionnellement ouverte au mois de septembre, cette session ordinaire se termine à la fin du mois de décembre et peut même, dans certains cas particuliers, être prolongée plus longtemps en fonction des circonstances.
Cette année, et comme lors de chaque ouverture de session, de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement feront le déplacement pour les traditionnels discours d’introduction.
« Quatre-vingt-neuf chefs d’Etat et 42 chefs de gouvernement sont annoncés au débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 24 septembre au 1er octobre. Il s’agira d’un débat à un niveau particulièrement élevé », a ainsi annoncé Ion Botnaru, directeur de la division des affaires de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social du département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DPACM), lors d’une conférence de presse organisée au siège des Nations Unies, vendredi 13 septembre.
En plus des chefs d’Etats et de gouvernements, les délégations de 61 pays représentés au rang de ministres seront également attendues ce jour d’ouverture, a précisé Ion Botnaru.
Handicap et développement
Cette année, c’est sous la présidence de John William Ashe, ambassadeur aux Nations Unies pour Antigua-et-Barbuda que s’ouvrira cette nouvelle session dont le programme a été précisé au cours cette conférence de presse.
Les membres de l’Assemblée générale de l’ONU devront au préalable adopter leur programme de travail le 19 septembre avant d’entamer leurs travaux dès le lendemain et examiner les 175 questions qui sont actuellement inscrites à l’ordre du jour de cette année.
Trois réunions de haut niveau viendront également ponctuer cette session. Le 23 septembre, en marge du débat général, une réunion se déroulera autour du thème du handicap et du développement.
« Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) représentent un effort concerté pour s’attaquer à la pauvreté mondiale. Pourtant, il y a un écart frappant dans les objectifs actuels et leur inclusion des personnes handicapées. Environ 1 milliard de personnes dans le monde vivent avec une déficience et sont encore exclus de l’accès équitable aux systèmes juridiques, à l’éducation, au travail, à la santé et à l’aide sociale. ll en résulte que les personnes handicapées souffrent davantage de la pauvreté. », rappellent les Nations Unies avant l’ouverture de cette session. « La réunion se traduira par un document final indiquant les mesures précises à prendre pour faire converger la Convention relative aux droits des personnes handicapées et des objectifs du Millénaire pour le développement et d’autres accords internationaux relatifs à l’intégration des personnes handicapées », peut-on encore lire dans le programme de cette réunion, selon un communiqué diffusé par l’Assemblée générale des Nations Unies.
La fin du nucléaire dans le monde
Le 26 septembre, toujours en marge du débat général, se déroulera une réunion de haut niveau portant sur le désarmement nucléaire. Cette réunion, décidée l’année dernière, devrait mettre en ordre les termes du désarmement nucléaire mondial.
« En décidant d’organiser une réunion de haut niveau, les États Membres ont souligné l’importance d’œuvrer à l’édification d’un monde plus sûr pour tous et d’instaurer la paix et la sécurité dans un monde exempt d’armes nucléaires. Convaincue que le désarmement nucléaire et l’élimination complète des armes nucléaires sont indispensables pour écarter le risque de guerre nucléaire, l’Assemblée générale a rappelé que dans la Déclaration du Millénaire, les chefs d’État et de gouvernement avaient décidé de travailler à l’élimination des armes de destruction massive, notamment les armes nucléaires, et de n’écarter aucune solution possible pour parvenir à cet objectif, notamment en ce qui concerne la convocation éventuelle d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires », déclarait ainsi Vuk Jeremic, Président de la 67e session de l’Assemblée générale, le 13 mai dernier.
Mondialisation et politiques migratoires
Enfin, troisième rendez-vous important souligné par Ion Botnaru, un dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, qui se déroulera les 3 et 4 octobre. Un thème important pour les Nations Unies qui rappellent qu’en 2013, « le nombre de migrants internationaux a atteint les 232 millions dans le monde. La migration peut apporter des bénéfices substantiels, mais elle peut aussi avoir des conséquences négatives. Les économies tant développées qu’en développement ont besoin de migrants pour répondre à la demande de travailleurs ayant différents niveaux de qualification ».
« Les preuves s’accumulent qu’avec de bonnes politiques d’orientation, les communautés de migrants et les diasporas peuvent énormément contribuer au développement de leurs pays tant d’origine que de destination, par le biais d’envois de fonds, d’échanges commerciaux, d’investissements, de création d’entreprises ou par le transfert de technologies, de compétences et de savoirs. Mais en même temps, il existe une crainte réelle que l’émigration de travailleurs qualifiés ne freine la réalisation d’objectifs de développement tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement, surtout dans les petits pays en développement », explique encore l’ONU qui souhaite que ces différents enjeux soient véritablement au cœur d’un débat fédérateur des intérêts de tous les membres de l’Assemblée générale.
Finalement, durant cette session ordinaire seront également élus les cinq membres non permanents du Conseil de sécurité le 12 octobre, des 18 membres du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) le 30 octobre, et des membres du Conseil des droits de l’homme le 12 novembre.