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Ce que fait la France en matière de désarmement nucléaire

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Le 24 septembre 2009, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 1887 visant à « œuvrer à un monde plus sûr pour tous et à créer les conditions pour un monde sans armes nucléaires, conformément aux objectifs du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, d’une manière qui promeuve la stabilité internationale, et sur la base du principe d’une sécurité non diminuée pour tous ».

La France se veut un Etat leader du désarmement nucléaire

En mai 2010, le Traité de non-prolifération a débouché sur un plan concret pour entamer le désarmement nucléaire en préconisant désormais l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), le lancement de la négociation d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, la réduction des deux arsenaux nucléaires les plus importants – la Russie et les Etats-Unis possèdent 95% du stock mondial d’armes nucléaires.

En termes de maîtrise des armements, la France se vante d’avoir toujours veillé à maintenir son arsenal nucléaire au niveau le plus bas possible, en application d’un principe de stricte suffisance.<!–jolstore–>

Nombreux démantèlement depuis 1989

Aujourd’hui, la France est le premier Etat, avec Le Royaume-Uni, à avoir signé et ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Elle est également le premier État à avoir décidé la fermeture et le démantèlement de ses installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires mais aussi le seul État doté d’armes nucléaires à avoir démantelé, de manière transparente, son site d’essais nucléaires situé dans le Pacifique, le seul État à avoir démantelé ses missiles nucléaires sol-sol et le seul État à avoir réduit volontairement d’un tiers le nombre de ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

L’action de la France en chiffres

A ce jour, la France est dotée de 300 têtes nucléaires. C’est le plafond total d’armes nucléaires annoncé par le président de la République le 21 mars 2008. La France est le premier Etat doté d’armes nucléaires à avoir rendu public son arsenal nucléaire total.

En 1992, la France a arrêté sa production de plutonium pour les armes nucléaires. Une mesure similaire a été prise en 1996 pour ce qui concerne l’uranium hautement enrichi à des fins d’armes nucléaires.

En 2008, la France a annoncé la réduction de 33% du nombre d’armes, de missiles et d’avions de la composante aéroportée de sa force de dissuasion.

La France a déjà dépensé 2 milliards d’euros pour le démantèlement des anciennes installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires. Le coût total du démantèlement est estimé à 6 milliards d’euros : ce qui correspond au coût de deux porte-avions.

La dissuasion nucléaire représente 0,2% du PIB français actuel

La France ne dispose aujourd’hui plus d’installations d’essais nucléaires ni d’installations produisant des matières fissiles pour les armes nucléaires.

L’effort budgétaire en faveur de la dissuasion nucléaire représente aujourd’hui 0,2% du PIB français. (il a été de 0,48% en moyenne sur la période 1960-2000, atteignant une valeur maximale de 1,06% en 1967)

Le budget de la dissuasion nucléaire a été divisé par deux en 20 ans. La France a également diminué de moitié son arsenal nucléaire en 10 ans ainsi que le nombre de ses vecteurs entre 1985 et aujourd’hui.

La contribution annuelle de la France au budget de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) équivaut à 5 millions d’euros, soit près de 6% du budget total de l’organisation.

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