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Dans les écoles sud-africaines, l’apartheid est toujours de rigueur

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Le Forum économique mondial s’inquiète : l’Afrique du Sud est très en retard en matière d’éducation. Il y a quelques années, le héros de l’apartheid, Nelson Mandela, déclarait que « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».

Juste devant le Yémen en termes d’enseignement scientifique

Pourtant, comme de nombreux acquis de l’héritage qu’a laissé l’ancien chef d’Etat, l’éducation ne suit plus aujourd’hui et l’Afrique du Sud se trouve même juste devant le Yémen en ce qui concerne l’enseignement des matières scientifiques.

Néanmoins, comme le révèle le site Geopolis, l’éducation tient une part importante dans les dépenses sud-africaines puisque le gouvernement réserve entre 18 % et 22 % de son budget à ce secteur.

Malgré cela, les lycées sans bacheliers existent encore. Selon le porte-parole de l’Education, dont les propos ont été retranscrits par Geopolis, cinq établissements scolaires ont obtenu un taux de 100 % d’échec au bac en 2012.

Ces lycées « perpétuent une forme d’apartheid », explique le site, avec leurs structures vétustes, leur absence de bibliothèque, leurs manuels scolaires non actualisés. Alors même que la rentrée scolaire se fait traditionnellement en janvier, cette année, des élèves n’ont, à ce jour, toujours pas reçu leurs livres de classe.

L’Afrique du Sud a déjà été condamnée en 2012 pour ce qui constitue, selon la Haute cour de Pretoria, une « atteinte au droit constitutionnel à une éducation de base. »

Le public pour les Noirs, le privé pour les Blancs

« Apartheid », car en termes d’éducation, c’est encore l’argent qui détermine l’avenir scolaire des élèves sud-africains.

En effet, le secteur privé voit affluer les enfants de parents aisés tandis que le public accueille les enfants les plus défavorisés, ce qui creuse les inégalités sociales dans le pays.

Le gouvernement estime pour sa part que la difficulté de recruter du personnel enseignant dans les zones rurales du pays est à l’origine de cette crise éducative en Afrique du Sud.

Une crise qui augmente également les inégalités post-apartheid puisque dans la plus grande partie des cas, les écoles publiques de seconde zone se situent dans des quartiers pauvres où vivent les populations noires du pays.

> Lu sur Geopolis

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