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DIRECT VIDÉO – Le redressement du Costa Concordia commence

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La tension est montée d’un cran ce matin dans le port du Giglio, petite île au large de Grosseto, en Italie. Les travaux de redressement – ou « parbuckling » – du Costa Concordia, ce paquebot long de 290 mètres et large de 35 mètres, échoué le 13 janvier 2012 après avoir heurté un récif le long de la côte, ont débuté.

600 millions d’euros

Une opération très délicate pour laquelle des grues, des caissons flottants, des milliers de tonnes de ciment et d’acier et des centaines d’ingénieurs et experts ont été dépêchés sur place pour relever le navire haut comme un immeuble de 11 étages. Du jamais vu dans l’histoire du redressement de bateaux naufragés, puisque les plus grosses épaves redressées par le passé ne dépassaient pas les 100 mètres de long.

L’opération, qui doit durer une douzaine d’heures si tout se passe bien, devrait coûter 600 millions d’euros selon l’estimation d’un responsable de la compagnie Costa Croisières, qui avait affrété le bateau. Plus que le coût du bateau lui-même, qui s’élevait alors à 450 millions d’euros.

Les étapes de l’opération

L’épave du Concordia a d’abord été stabilisée dès mars 2012 afin d’éviter que la coque ne sombre encore plus profondément dans la Méditerranée. La manœuvre de redressement doit permettre de faire basculer l’épave sur une immense plateforme de soutien de 1000 mètres carrés, installée sous la coque.

Des énormes chaînes d’acier de plusieurs dizaines de tonnes vont tenter de redresser la coque à la verticale et la retenir. Onze caissons en aciers remplis d’eau et posés sur la partie émergée de la coque du Costa Concordia vont ensuite être vidés pour permettre de refaire flotter le bateau. Une deuxième rangée de caissons sera ensuite installée de part et d’autre du navire afin de le stabiliser. « Coincé » entre ces immenses flotteurs, le paquebot sera ensuite remorqué jusqu’à un port – Piombino ou Palerme – où il sera enfin démantelé.

Des risques ?

La rotation à 65 degrés de la coque n’est pas sans risques. Les brèches produites lors du naufrage pourraient en effet être aggravées. Le ministre italien des Transports, Maurizio Lupi, a cependant écarté toute hypothèse de rupture de la coque ou des structures censées retenir l’épave.

Les associations environnementales craignent également le déversement de produits toxiques : le Costa Concordia est en effet encore rempli de milliers de mètres cubes d’eaux usées, de matières organiques en décomposition et de produits chimiques. Selon les observateurs de l’impact environnemental du Costa Concordia, ces produits se trouvent cependant bien conservés dans des containers étanches.

Selon le bilan humain du naufrage du Costa Concordia – échoué sous le commandement de Francesco Schettino – 32 personnes sont mortes, dont deux ont disparu.

LIVE REUTERS par reuters

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