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Emmanuelle Cosse, une proche de Cécile Duflot à la tête des Verts

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Depuis plusieurs semaines, son nom circulait pour prendre la tête d’Europe Ecologie-Les Verts. Proche de Cécile Duflot et compagne de Denis Baupin, député vert de la 10e circonscription de Paris, Emmanuelle Cosse semble plaire à tout le monde. « Elle fait la synthèse entre plusieurs courants. Elle est proche de la ligne de l’actuelle direction, faiblement critique vis-à-vis du gouvernement », analyse un membre de la direction du parti dans Le Monde.

La candidate idéale, en un mot. « Il y a un consensus sur Emmanuelle Cosse », ont confirmé le coprésident des députés EELV François de Rugy et le député du Gard Christophe Cavard. « Elle a à la fois une expérience de militante associative et d’élue. »

Proche de Cécile Duflot

Le député Europe Ecologie-les Verts Noël Mamère affirmait mardi que Cécile Duflot était « la vraie patronne d’EELV » et que c’est elle qui « montrait le chemin de la porte » à Pascal Durand. Selon lui, « ceux qui vont faire la majorité au Congrès ont décidé de le remplacer par une proche de Cécile Duflot. » Et c’est le cas de la vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France chargée du logement, Emmanuelle Cosse. Le secrétaire national d’EELV avait été fortement critiqué pour avoir lancé un ultimatum à François Hollande sur la transition énergétique le 14 septembre.

Selon Jérôme Gleizes, de l’aile gauche d’EELV, sa désignation montrerait que « Cécile Duflot reprend la main sur la direction du parti. » Son « objectif était d’écarter Durand jugé incontrôlable. On verra le score qu’Emma va faire au congrès. Elle est connue pour son autoritarisme », a-t-il expliqué au Monde. Toutes deux travaillent de concert et se ressemblent. En juin dernier « Emma » remettait un rapport à la ministre du Logement pour que l’Ile-de-France constitue une Autorité organisatrice du Logement.

Qui est-elle ?

Sur son compte Twitter, « Emma » se définit comme une « ancienne activiste contre le sida, écolo, féministe, amatrice de rugby et VP de la Région IDF en charge du logement. » Présidente d’Act Up-Paris de 1999 à 2001, elle devient, après des études de droit – elle est titulaire d’un DEA de droit public économique – journaliste pour Têtu et Regards. Clémentine Autain, qui a travaillé avec elle à Regards, parle d’une « femme énergique et bosseuse. » « C’est une militante de longue date qui ne peut être présentée comme “la femme de Denis Baupin”. Elle en a sous le pied », explique-t-elle à Rue89

« Elle se sensibilise rapidement à la cause de tous les laissés pour compte des années 80. Entre les affiches de Karl Marx et du Che qui trônent sur les murs de l’appartement, la politique, chez les Cosse, c’est une affaire de famille », écrivait Technikart en 2000.

Comment est-elle arrivée à se faire un nom chez les Verts ?

« J’ai une histoire commune avec les Verts », raconte-t-elle. « C’est l’un des rares partis avec qui j’ai travaillé quand j’étais à Act Up. Ils nous ont beaucoup soutenus dans les années 90, notamment en ce qui concerne la bataille pour les médicaments génériques. On était aussi très proches de Noël Mamère au moment du mariage de Bègles. »

Et d’ajouter : « Quand le NPA et le Parti de Gauche se sont créés, tout le monde disait que c’était là où allait se passer la recomposition d’une partie de la gauche radicale. Mais au même moment, il y a eu le pari d’Europe Ecologie avec le fait de réunir Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Eva Joly. Et tout d’un coup, j’ai trouvé un lieu qui correspondait à mes idées et à ma manière de penser la politique. Ce n’est pas un parti unique avec un programme qu’on vous impose et que vous devez défendre. »

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