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JO: du vote pour 2020 dépendent les chances de Paris en 2024

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Etre sélectionné pour accueillir les Jeux Olympiques d’été est le rêve de nombreuses villes du monde. Ce samedi, le Comité international olympique désignera la ville hôte des Jeux 2020. A Madrid, Tokyo et Istanbul, présélectionnées en mai 2012, on retient son souffle. Le président de la commission d’évaluation du CIO, Craig Reedie, a prévenu que ses membres « auront un choix difficile à faire », dans les coulisses les pronostics se multiplient.

L’Espagne a bon espoir

Rien n’est encore fait mais l’Espagne semble presque assurée d’être sélectionnée. La maire de Madrid, Ana Botella, semble plutôt confiante. Avec un budget estimé à 2,35 milliards d’euros, et une facture totale chiffrée à 3,93 milliards, le projet madrilène est le moins cher des trois, un bon point quand on sait que le budget des JO de Londres avait dépassé les 11 milliards. Si la candidature espagnole était en péril au plus fort de la crise financière, Madrid se désormais prête et assure que 80% des infrastructures sont déjà bâties et que les sites pourraient être répartis sur moins de dix kilomètres.

Autre atout pour l’Espagne : l’actualité. En juin, le premier ministre turc, Erdogan, a dû faire face, place Taksim à Istanbul, à un mouvement de révolte des classes moyennes laïques qui manifestaient contre la mise en place d’une dictature religieuse. Or le CIO ne voit pas d’un très bon œil les mouvements de contestation.  Par ailleurs, le site de Fukushima, était victime, fin août, de nombreuses fuites d’eau hautement contaminée.

« Tokyo est une ville sûre : toutes les mesures de radioactivité de l’air et de l’eau ne présentent aucune anomalie. De plus le gouvernement va prendre ses responsabilités et s’attaquer au problème de fuite d’eau contaminée dans la mer », a plaidé le président du comité de candidature de Tokyo, Tsunekazu Takeda, dans une lettre adressée fin août au CIO. Mais n’est-on jamais assez prudent ?

Pourquoi la France préfèrerait Tokyo

Malgré ces récentes fuites d’eau radioactive, la France envisage d’un très bon œil la sélection de Tokyo, car ce choix asiatique conforterait une option européenne en 2024 et donc une probable candidature parisienne.

« On n’est pas partie prenante dans la décision, mais on a fait valoir un certain nombre d’arguments pour choisir une candidature qui pourrait nous permettre de réfléchir à une candidature française un peu plus tard », a déclaré sans ambages Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport olympique (CFSI). « C’est clair, on souhaiterait avec une victoire de Tokyo, sans aucune acrimonie pour Madrid ou Istanbul. »

Et d’ajouter : « On doit avant tout se préparer correctement, coupe celui qui est président de l’IRB, la fédération internationale de rugby. Si on veut être candidat, il faudra déposer un dossier avant septembre 2015. On n’a aujourd’hui aucun intérêt à faire une demande juste par rapport à ce qu’on va voir à Buenos Aires. Ce n’est pas le bon timing, pas le bon moment, on n’est pas encore prêts. »

Après les échecs de Paris 2008 et surtout de Paris 2012, une sélection parisienne arriverait 100 ans exactement après les derniers Jeux d’été organisés à Paris. 

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