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L’absence remarquée de Nicolas Maduro à l’Assemblée de l’ONU

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Le président vénézuélien Nicolas Maduro ne s’est finalement pas présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies. Il est directement rentré à Caracas depuis Pékin, sans passer par New York.

Caracas avait pourtant annoncé qu’il se rendrait à l’Assemblée générale – après son voyage officiel en Chine – ce mercredi 25 septembre. Lui-même avait en outre indiqué sur son Twitter qu’il prévoyait de rencontrer son vice-président Jorge Arreaza et de consacrer sa journée à l’économie. De plus, selon la télévision officielle vénézuélienne, en marge de l’Assemblée générale, il devait rencontrer des groupes communautaires des quartiers populaires de New York, comme l’avait fait, en 2009, Hugo Chavez, son prédécesseur et père spirituel.

Peur pour « sa vie » 

Il a justifié son absence par la crainte que l’on s’en prenne « à son intégrité physique » après avoir reçu, alors qu’il faisait escale à Vancouver, des informations faisant état de « deux graves provocations » concernant sa visite.

Il a indiqué que les autorités américaines disposaient d’informations sur ces provocations dans lesquelles seraient impliqués l’ex-secrétaire d’Etat américain adjoint pour les Affaires occidentales, Roger Norriega, et l’ancien ambassadeur américain à Caracas, Otto Reich.

Des relations diplomatiques tendues entre Washington et Caracas

Cet épisode fait suite à l’accusation portée par N. Maduro à l’encontre des Etats-Unis qui lui auraient refusé le survol de leur territoire et la délivrance de visas lui permettant de se rendre à l’Assemblée générale. Une décision que le Venezuela avait qualifiée de « faute grave » et « d’insulte » jeudi dernier.

Les autorités américaines s’étaient quant à elles défendues en affirmant avoir autorisé le survol de leur territoire et en niant un quelconque refus de délivrer des visas à la délégation vénézuélienne.

Les relations diplomatiques entre le Venezuela et les Etats-Unis restent très tendues, Washington et Caracas n’ayant plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010, mais seulement des chargés d’affaires. 

Changer de lieu le siège des Nations Unies ?

« Il est important d’envisager de changer le siège des Nations Unies. Ce siège devrait se trouver dans un territoire, un Etat qui a ratifié tous les traités des Nations Unies », a déclaré le président bolivien Evo Morales, ce mercredi 25 septembre, devant l’Assemblée générale à New-York, se portant « solidaire » du président vénézuélien Nicolas Maduro.  

« Comment pouvons-nous être en sécurité dans une réunion à l’ONU à New York ? » s’est-il indigné.

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