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Les «Amis de Sarkozy», comme chez eux à Arcachon

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Pendant deux jours, l’association des Amis de Nicolas Sarkozy organise son deuxième rassemblement, présidé par le vice-président de l’UMP et ancien ministre sous l’ère Sarkozy, Brice Hortefeux.

Plus de 1800 personnes se sont inscrites pour cette rencontre organisée autour de l’ancien chef d’État qui – selon l’ancien ministre de l’Immigration – ne devrait pas être là…

Horizon 2017

L’association, créée au lendemain des élections présidentielles de 2012 et suite à l’échec de l’ancien président de la République, souhaite exprimer sa « reconnaissance envers l’ancien chef de l’État » et « défendre son action réformatrice », en entretenant notamment l’hypothèse du retour de Nicolas Sarkozy aux élections de 2017.

Yves Foulon, le maire d’Arcachon qui accueille l’association, a déjà annoncé la couleur en déclarant que cette rencontre serait « le rassemblement de ceux qui veulent le retour de Nicolas Sarkozy en 2017 ».

Une présentation des choses qui semble avoir embarrassé certains élus UMP qui, s’ils restent attachés à l’action de l’ancien chef d’État, sont moins enthousiastes quant à l’idée de devoir se prononcer, quatre ans avec les prochaines élections présidentielles, pour la candidature de Nicolas Sarkozy.

« Une rencontre affective » pour Hortefeux

Interrogé par Le Point, l’ancien ministre et président de l’association Brice Hortefeux s’est pour sa part montré plus qu’enthousiaste à l’approche de cette assemblée générale qui réunit les élus et militants UMP, attachés à l’ancien chef de l’État.

« C’est quelque chose d’inédit sous la Ve République, une rencontre affective, un élan de reconnaissance, de fidélité et de confiance à Nicolas Sarkozy », a-t-il déclaré, expliquant qu’il ne s’attendait pas à ce qu’autant de personnes ne s’inscrivent.

« On a 1850 personnes inscrites, ce qui signifie qu’on pourrait être 2 000. Honnêtement, je ne m’attendais pas à un tel chiffre, je m’étais dit que si on faisait un truc à 200, ce serait déjà très bien », a-t-il ajouté.

Juppé, Copé et les autres…

Parmi les ténors du parti, Alain Juppé devrait « faire un saut à cette rencontre, lundi entre 13 et 14 heures », selon le quotidien Sud Ouest. Le président de l’UMP Jean-François Copé sera également présent, de même que Christian Estrosi, député-maire de Nice, « qui fera d’ailleurs un discours », a indiqué Brice Hortefeux.

Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, ne sera pas là « parce que ses enfants ont quelque chose à laquelle elle est obligée d’allée », a-t-il précisé.

Viendra, viendra pas ?

« L’originalité de cette rencontre tient au fait qu’elle est organisée autour d’une personnalité qui ne sera pas là. Le succès qui s’annonce en termes de participation est donc d’autant plus impressionnant », a indiqué Brice Hortefeux, qui a répété qu’« il ne sera pas là ! Il n’est pas là, c’est un jour de semaine, à l’heure du déjeuner, la veille de la rentrée scolaire… »

Arcachon reste pourtant l’un des fiefs sarkozystes, une des rares villes où l’ancien chef de l’État avait obtenu un nombre de voix plus élevé en 2012 qu’en 2007 au premier tour de la présidentielle. C’est également là qu’il avait lancé sa candidature lorsqu’il a obtenu la présidence de l’UMP. Là aussi qu’il se rendait en vacances, chaque été avant de devenir président, avec son ex-femme Cécilia.

« Et puis il a ici des amis », rappelle Sud Ouest. « Et notamment Yves Foulon,  […] qui dit connaître l’ancien président depuis 1977 et avoir tissé de réels liens d’amitié avec lui ». Yves Foulon qui avait même fait une promesse au quotidien régional, si Nicolas Sarkozy devenait président en 2007 : « J’ai promis de lui construire un fort de Brégançon sur le bassin d’Arcachon. Comme ça, il ne sera pas dépaysé », avait-il déclaré.

Que l’ancien président vienne ou non, les partisans et militants UMP ont tout intérêt à jouer la carte de l’unité à Arcachon, s’ils veulent éviter une nouvelle crise interne et une perte de crédibilité face à la majorité.

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