Site icon La Revue Internationale

Les Britanniques ne « Blair » plus François Hollande

[image:1,l]

Les médias britanniques regretteraient-ils Nicolas Sarkozy ? Certainement, mais est-ce une raison pour être aussi durs avec François Hollande ? Selon le Huffington Post, les Anglais auraient été choqués de lire dans le quotidien britannique The Telegraph une déclaration de François Hollande révélée par Le Canard enchaîné daté du 11 septembre. Selon le journal satirique, François Hollande aurait déclaré devant des journalistes que David Cameron avait « commis une erreur de débutant », en laissant aux parlementaires britanniques l’occasion de refuser toute intervention en Syrie.

« Hollande l »idiot du village’ »

Une déclaration très fortement critiquée par les lecteurs du quotidien. « Hollande l »idiot du village’ est maintenant le seul à vouloir la guerre. Même Obama est pour la paix. Les Américains voient Cameron comme un grand leader et saluent son respect de la volonté du Parlement », ont relevé les journalistes du Huffington Post. Ou encore « Comme c’est parti, les Français vont envahir la Syrie tout seuls. L’esprit napoléonien est de retour (avec à nouveau un dirigeant de petite carrure). »

Un brin de jalousie ?

Et si tout ceci n’était qu’une histoire de jalousie ? Le 31 août dernier, l’éditorialiste du Times qui regrettait que, sur le dossier syrien, l’entente spéciale anglo-américaine n’ait pas fonctionné, écrivait : « C’est une déception et même une honte nationale que le président de la France ait pu hier dire ces mots résolus, clairvoyants et justes alors que le Premier ministre de Grande-Bretagne annonçait qu’il ne ferait rien. C’est une cruelle ironie que la France, dénoncée pour l’Irak comme ‘un pays de singes mangeurs de fromage’, soit maintenant le seul pays main dans la main avec les Américains. »  Plus que dur, le propos est cruel.

Ou de la compassion…

Le 8 septembre dernier, Jenny McCartney, journaliste au Sunday Telegraph, s’amusait du retrait par l’AFP de la photo du président français, apparaissant avec un sourire peu avantageux. « J’ai été parcourue d’un frisson de compassion pour François Hollande, cloué au pilori en France et à l’étranger pour une photo sur laquelle il apparaît arborant un sourire niais », avait-elle écrit. « Haut les cœurs, monsieur Hollande : il n’y a rien de plus risible que l’affectation », ironisait-elle estimant qu’il valait mieux des photos spontanées que des photos posées comme celles de Poutine. Pas sûr que le principal intéressé en soit intimement persuadé.  

Quitter la version mobile