Qui sera Mohamed Morsi, président égyptien déchu, pour la nouvelle génération d’écoliers égyptiens ? Le nouveau gouvernement pense déjà à cette problématique et dès cette année, le président islamiste renversé le 3 juillet dernier trouvera sa place dans les manuels scolaires. Reste à savoir quels termes utiliseront les autorités pour qualifier cette période de « l’histoire » égyptienne.
[image:1,l]
Le mandat du président Mohamed Morsi aura beau s’être mal terminé, il trouvera quand même sa place dans la manuels d’histoire des petits écoliers égyptiens.
Qui sera Mohamed Morsi dans les livres d’histoire ?
A peine déchu, le président Frère musulman entre donc désormais dans l’histoire politique de l’Egypte. Reste à savoir maintenant quelle place et quel caractère sera donné à la teneur du président islamiste dans l’histoire du pays retombé dans une nouvelle phase révolutionnaire.
Premier président élu démocratiquement, ou dictateur ayant mené une politique islamisante pendant toute la durée de son mandat, nul ne sait aujourd’hui qui sera Mohamed Morsi pour les petits Egyptiens.
Depuis le 3 juillet dernier, jour du coup d’Etat qui l’a fait tomber, le président Morsi est détenu par l’armée dans un endroit tenu secret.
Personne ne parle alors de lui si ce n’est les Frères musulmans qui manifestent toujours dans les rues du Caire pour sa libération et son retour au pouvoir. Pourtant, malgré cette condamnation au silence et à l’invisibilité, Mohamed Morsi aura droit de cité dans les écoles, dès l’année prochaine.
Appréhension chez les Frères musulmans
C’est le nouveau ministre de l’Education, Mahmoud Aboul-Nasr, qui s’est engagé à mener cette réforme et à ajouter toute la présidence de Mohamed Morsi au programme scolaire.
Selon le site arabophone Youm7, qui retranscrit ses propos, cette période de la vie politique égyptienne ne peut en aucun cas être supprimée des consciences.
Accusé de manipulation par ses détracteurs, le ministre s’est défendu sur la chaîne CBS en affirmant que cette période le l’histoire égyptienne serait traitée avec toute la partialité qu’elle mérite. Pourtant, les partisans des Frères musulmans s’inquiètent. En effet, le choix du traitement de cette période reviendra aux personnes nommées au gouvernement en place, qui a longuement lutté contre le pouvoir des Frères musulmans.
