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Ce lundi matin à l’antenne de BFMTV, la première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, invitée de Jean-Jacques Bourdin, a présenté ses priorités pour Paris. Un discours qui s’est voulu sans langue de bois, quitte à prendre quelques distances vis-à-vis de la politique du gouvernement, notamment en matière fiscale. La candidate PS aux municipales à Paris serait, en effet, inquiète des conséquences de la grande impopularité dont souffre actuellement le président.
« Ma marque de fabrique », explique-t-elle, « c’est celle du temps. » « J’ai beaucoup appris des Parisiens, de leurs besoins. Ce programme a été élaboré de façon collaborative, avec le concours de 2 000 personnes, depuis octobre 2012. »
« Stop sur la fiscalité »
À six mois des élections municipales, François Hollande voit sa popularité tomber au plus bas. Selon le baromètre IFOP-JDD publié ce dimanche, le hef de l’Etat perd 5 points de popularité et mécontente 76 % des Français. En cause : le ras-de-bol fiscal. D’où l’importance pour la candidate PS de se positionner contre une nouvelle augmentation des impôts locaux. « La question fiscale doit être prise de façon plus sérieuse », a-t-elle expliqué sur BFM, n’hésitant pas à revenir sur les « messages contradictoires » envoyés aux Français par le gouvernement.
« Cela ne me handicape pas, mais cela me préoccupe », a-t-elle commenté. Raison pour laquelle Anne Hidalgo a choisi de dire « stop sur la fiscalité. » Selon elle, le gouvernement est « allé trop loin », c’est pourquoi elle promet de « ne pas augmenter les impôts à Paris sur la prochaine mandature. »
Priorité au logement
« Le logement sera la grande priorité de la mandature avec un objectif de 10 000 nouveaux logements par an », explique-t-elle. « Pour y parvenir, il faudra financer et construire, transformer les bureaux vacants et conclure des partenariats nouveaux avec les acteurs privés. L’offre devra s’adapter aux différents âges de la vie. Une stratégie qui prolonge la politique de rattrapage immense réalisée depuis 2001 : 70 000 logements sociaux et 1 000 immeubles insalubres réhabilités. » Selon elle, 200 000 logements seraient vacants à Paris.
Et de distribuer les mauvais points aux arrondissements qui s’opposeraient à la construction de logements sociaux. « Si l’on manque de logements dans notre métropole, c’est parce que certains maires refusent d’en construire. » En 2014, la mairie de Paris aura, sous l’action de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, et de l’élu PS du 16e en charge du logement, Jean-Yves Mano, financé 70 000 logements pour atteindre 20 % de logements sociaux à Paris.
Dans un huit-pages en couleurs, tiré à 200 000 exemplaires, distribué toute la semaine et diffusé sur Internet, les Parisiens peuvent, à partir de ce lundi, découvrir les dix priorités de la candidate du PS.
