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Nairobi: un coup de Samantha Lewthwaite la «veuve blanche»?

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Après l’attentat de Nairobi survenu samedi dernier, les informations sur les instigateurs de l’attaque se précisent. Mais les rumeurs aussi. Et parmi les principaux terroristes suspectés, le nom de Samantha Lewthwaite, surnommée la « veuve blanche », fait désormais l’objet de toutes les spéculations.

Faux passeport

Cette Nord-Irlandaise de 29 ans, dont le faux passeport commence à circuler dans la presse internationale, aurait été aperçue dans le commando qui a mené l’assaut contre le centre commercial Westgate dans la capitale kényane, provoquant la mort d’au moins 67 personnes et faisant près de 200 blessés.

Depuis deux ans, la jeune femme est recherchée par les autorités britanniques. Surnommée « Dada Muzungu » – la « sœur blanche » en swahili, la langue parlée au Kenya –, Samantha Lewthwaite aurait voyagé sous une fausse identité avec un passeport sud-africain sous le nom de Nathalie Faye Webb.

Elle est notamment soupçonnée d’avoir participé à un complot contre des complexes hôteliers au Royaume-Uni ainsi qu’à une attaque lors d’un match de football en 2012 au Kenya et qui avait fait trois morts. Lundi, la police kényane déclarait étudier de près le cas de cette jeune Britannique qui, selon certains témoins, serait impliquée dans l’attentat de Nairobi dans lequel elle aurait trouvé la mort.

Attentats de Londres

Selon The Kenyan Daily Post, Samantha est née en Irlande du Nord en 1983 et a grandi dans le comté de Buckinghamshire en Angleterre. Convertie à l’islam pendant son adolescence, elle rencontre son mari, un certain Germaine Lindsay. Le 7 juillet 2005, il se fait exploser dans une rame de métro en plein cœur de Londres, provoquant la mort de 26 personnes. Samantha est alors enceinte de son deuxième enfant.

Après avoir condamné « de tout [son] cœur » l’attaque de 2005 commise par son mari, déclarant que les mosquées avaient « empoisonné son esprit », le parcours de la jeune femme devient flou. Les autorités britanniques peinent à retrouver sa trace.

En 2011, la police kényane annonce qu’elle recherche la « veuve blanche », désormais mère de trois enfants, voyageant sous sa fausse identité sud-africaine. Elle se serait par ailleurs remariée avec Habib Saleh Ghani, un terroriste britannique présumé que les autorités considèrent comme « extrêmement dangereux ».

Les shebab somaliens démentent

Sa participation aux attaques du centre commercial reste problématique. Sur Twitter, via le compte attribué aux terroristes shebab – désormais fermé –, on apprenait dimanche que « Sherafiyah Lewthwaite, alias Samantha, est une femme courageuse. » « Nous sommes heureux de la compter dans nos rangs ! », écrivaient-ils.

Lundi, la ministre des Affaires étrangères kényane, Amina Mohamed, a également confirmé la présence dans les rangs du commando terroriste d’une Britannique selon les témoignages de plusieurs otages libérés ayant déclaré avoir entendu « une voix de femme à l’accent britannique. »

Si l’enquête est en cours, certains doutent cependant de la présence de cette femme devenue « quasi mythique » depuis ces années de traque. Mardi soir, les shebab somaliens ont démenti les rumeurs, déclarant qu’aucune femme n’avait été impliquée dans le commando de Nairobi.

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