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Najat Vallaud-Belkacem inaugure un site consacré à l’IVG

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A l’occasion de la journée de mobilisation internationale des associations pour le droit à un avortement légal, le gouvernement a tenu à réaffirmer son attachement à garantir le libre choix des femmes, à veiller au respect de leur droit essentiel à disposer de leur corps et au droit à l’interruption volontaire de grossesse. C’est, en effet, ce samedi 28 septembre que les ministres Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine inaugurent un site consacré à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).

« Face à la prolifération d’informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes, il était temps en effet d’apporter à toutes les femmes de manière simple, accessible et objective les informations dont elles ont besoin pour prendre leur décision lorsqu’elles font face à une grossesse non désirée », explique-t-on au ministère des Droits des femmes. « Ce site est également un site de ressources dans lequel chacun pourra retrouver l’histoire de ce droit pour lequel des femmes se sont battues et que notre pays a inscrit dans la loi, pour qu’il soit connu de toutes et tous et que les pouvoirs publics puissent en garantir à la fois la protection et l’effectivité. »

Contrer les sites anti-IVG

Mi-septembre, le Haut conseil à l’égalité avait recommandé la création d’un site institutionnel « clair et volontariste en faveur du droit à l’avortement » pour contrebalancer la forte influence des anti-IVG sur Internet, dans un rapport remis à la ministre des Droits des femmes. « L’Etat doit engager une telle dynamique, car les droits à l’avortement et la contraception font régulièrement l’objet d’attaques insidieuses. Il suffit de regarder Internet pour voir combien les mouvements anti-IVG y sont présents », peut-on lire dans le rapport. Ces sites seraient mieux référencés sur les moteurs de recherche que le site du Planning Familial, comme l’illustrait déjà une enquête de l’AFP le 11 janvier 2013.

Le site avortement.net, par exemple, se présente comme un site qui donne « toutes les infos sur l’avortement en France », et écrit : « Certains activistes soi-disant féministes refusent aujourd’hui la réalité de la gravité de l’avortement bien que la loi en principe ne crée aucun droit à l’avortement. » Et de comptabiliser les complications qu’ont entraînées les avortements chez les femmes ou de publier des études qui montrent que « les adolescentes qui avortent sont plus susceptibles d’éprouver ultérieurement des problèmes psychologiques par rapport à celles qui donnent naissance à un enfant non désiré. »

Améliorer le référencement

Un numéro, davantage d’informations et de nouveaux services seront bientôt disponibles, mais, avant cela, le gouvernement avait pour priorité de faire venir les internautes sur son site. Il a déjà prévu de dépenser 10 000 euros pour acheter des mots-clés dans Google et ainsi améliorer le référencement de son siteLes sites tels que celui du Planning familial apparaîtront les premiers à chaque recherche « IVG » ou « avortement » sur Google.

Pour éviter de se faire accuser d’incitation à l’avortement, le Haut conseil à l’égalité femme-homme a pris soin de préciser que « par son contenu et son ton, ce site institutionnel devra porter une parole publique claire et volontariste, qui affirme le droit à l’avortement et défende la légitimité de toutes les femmes d’y avoir accès. Il ne s’agit pas de faire la promotion de l’avortement mais celle de son droit, du droit au choix. » 222 500 avortements sont pratiqués chaque année en France, où l’IVG est intégralement remboursée depuis janvier 2013.

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