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Plus de 50% des Français puisent dans leur épargne pour consommer

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Les résultats de l’étude Ipsos-Mori pour l’assureur Genworth, rendus public mardi 24 septembre, prouvent bien que les fondements de la consommation en France restent fragiles. Selon l’enquête, 56% des Français ont dû puiser dans leur épargne pour faire face à leurs dépenses mensuelles entre juillet 2012 et juillet 2013.

Les montants prélevés sont importants puisqu’ils se situent en moyenne à 200 euros par mois. 19% des personnes déclarent même prélever chaque mois des sommes supérieures à 200 euros.

Sans surprise, tous les Français ne sont pas égaux face à la difficulté à financer leurs dépenses. Les 25-34 ans (dont 64% ont eu recours à leur épargne sur la période) et les 35-44 ans (62%) sont les plus touchés.

En plus du recours à leur épargne, 38% des personnes interrogées déclarent utiliser un crédit, sous au moins une de ses formes. Autre donnée inquiétante allant dans ce sens, près d’un cinquième des personnes interrogées assurent avoir eu recours au découvert autorisé par leur banque sur la période.

Plusieurs causes à prendre en compte

La perte de revenu ne se limite pas à une frange réduite de la population. 47% des personnes ayant pris part au sondage déclarent avoir subi une baisse de revenu entre Juillet 2012 et Juillet 2013.

Les causes évoqués pour expliquer cette baise de revenu son diverses, en dehors des hausses d’impôts, qui ont évidemment sévèrement touchés les Français sur la périodes. Principales raisons invoquées : « le licenciement et le départ à la retraite », « l’arrêt de travail pour raison de santé » et « la baisse de salaire ».

Un lien avec la sortie de récession ?

Cette étude conforte l’idée que la ponction des ménages dans leur bas de laine a joué un rôle dans la sortie de récession. Les données avaient montré que la consommation des ménages était la cause principale du rebond de la croissance. Bien sûr les bons chiffres de la demande intérieure au second trimestre ne sont pas uniquement en lien avec l’épargne des Français. On peut noter également des dépenses énergétiques restées longtemps élevées, à cause d’un printemps particulièrement difficile.

Par conséquent, le retour à la croissance (même faible) ne doit pas nous faire oublier que les Français ont toujours du mal à financer leurs dépenses et qu’ils doivent bien souvent faire appel massivement à leur épargne.

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