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Ségolène Royal, sans langue de bois, dans les colonnes du Point

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selon un entretien paru, jeudi 5 septembre, dans le magazine Le Point, Ségolène Royal, battue aux dernières législatives, n’aurait pas hésité à mettre en avant la haute estime qu’elle a d’elle-même et aurait envisagé, sans langue de bois, son avenir au sein du parti.

« Au gouvernement, je leur ferais de l’ombre » commence sans ambages l’entretien, tel que publié par Le Point. « J’ai un charisme, de l’aura, du poids », affirme ensuite l’ex-candidate à la présidence, tout en assurant avoir refusé le poste de Garde des Sceaux en 2012.

Un entretien démenti

Quelques heures après la publication de l’article du Point, et alors que les réseaux sociaux commençaient à faire tourner ces déclarations, la présidente de Poitou-Charentes s’est empressée de démentir sur Twitter, attaquant le « pseudo scoop carrément médiocre » de l’hebdomadaire.

« J’aurais fait vivre le Parlement »

Elle qui briguait le perchoir avant son cuisant échec aux législatives à La Rochelle, estime, selon Le Point, qu’elle aurait mieux fait le que l’actuel président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. « Ça n’aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi, la présidente de l’Assemblée. J’aurais fait vivre le Parlement. Il aurait dû être plus présent pour soutenir le gouvernement la première année », lance-t-elle, estimant « inadmissible » que Claude Bartolone, se soit opposé à la transparence du patrimoine des élus qu’avait souhaitée le gouvernement.

Si Ségolène Royal dément « catégoriquement » ces propos qui lui son prêtés, le président de l’Assemblée n’a pas caché ce jeudi matin son agacement : « Je voudrais exprimer ma solidarité et ma sympathie à Charlotte Chaffanjon, qui est la journaliste du Point, qui est une excellente journaliste, et qui a fait cette interview qui, je le crois, est vraie ». « Si c’est la véritude de Ségolène Royal, je l’accepte comme ça », a-t-il ironisé, sur BFM TV. Et d’ajouter : « Elle améliore même ma publicité auprès des parlementaires qui se disent qu’après tout, il vaut mieux que ce soit moi qu’elle ».

« Je n’aurais pas dû me laisser voler le congrès de Reims »

Mais celle qui n’est particulièrement pas épargné par Ségolène Royal, c’est son ancienne rivale au poste de Premier secrétaire du parti socialiste.  « Je n’aurais pas dû me laisser voler le congrès de Reims. J’aurais dû imposer un rapport de force », regrette-t-elle amèrement. Arrivée en tête du scrutin avec 42 voix d’avance, Martine Aubry s’était immédiatement vu contester la victoire par Ségolène Royal, en 2008.

Et, dans le même élan, elle se laisse aller à une accusation de « pompage d’idées inconscient » de son programme Désirs d’avenir par la maire de Lille, dans une tribune publiée dans Le Monde du 26 août. « C’est à mourir de rire, c’est énorme ! » « Elle ne se rend même pas compte qu’elle pille ». On ne serait être plus clair.

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