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Silvio Berlusconi: le phœnix de la politique italienne?

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Après avoir été condamné à quatre ans de prison – dont trois années amnistiées – pour fraude fiscale et à quelques heures d’une possible exclusion du Sénat, le Cavaliere a annoncé mercredi 18 septembre qu’il resterait dans tous les cas sur la scène politique. Le ton du message vidéo de 16 minutes était dramatique : « Déchu ou pas, je serai toujours à vos côtés. On peut faire de la politique sans être au Parlement ».

Expulsé du Sénat

A la suite de sa condamnation à plus de deux ans de prison pour fraude fiscale en août dernier dans une affaire d’achat de droits télévisés par son groupe Mediaset, une commission sénatoriale doit se prononcer sur sa déchéance parlementaire. Mercredi soir, les 15 sénateurs de gauche et les 8 sénateurs de droite de la commission spéciale ont rejeté une motion de son parti, le PdL qui visait à l’empêcher d’être exclu du Sénat.

La décision du Sénat devra ensuite être ratifiée en séance plénière au début du mois d’octobre. Là encore, l’issue du scrutin ne semble pas devoir lui être favorable.

Rappelons que Silvio Berlusconi devra prochainement faire face à deux autres procès – liés aux bunga-bunga et à la corruption d’un sénateur.

Renaissance de la Forza Italia

Devant sa bibliothèque et des photos de famille, l’ancien président du Conseil a dévancé la sentance parlementaire en annonçant la renaissance de son premier parti politique, la Forza Italia (« Allez l’Italie »), créé en 1994 et dissout en 2009 dans le Peuple de la Liberté (PdL). Un parti censé libérer le pays «  de la dictature de la magistrature communiste, véritable contre-pouvoir de l’Etat démocratique ». Il accuse notamment les juges qui l’ont condamné à plusieurs reprises d’être « pervertis » et de le persécuter.

Le Cavaliere a ainsi enjoint les Italiens à devenir « des missionnaires » de son parti et à « descendre dans l’arène pour combattre cette gauche » qui « utilise la justice à des fins politiques », scandant à trois reprises le nom de son parti Forza Italia (« Allez l’Italie ») la main sur le cœur.

Son programme politique annonce « moins de pouvoir pour l’Etat, moins de dépenses publiques et moins d’impôts. » Soit « tout le contraire de la gauche », a-t-il ajouté. Il n’a en revanche pas attaqué la coalition gouvernementale gauche-droite à laquelle son parti, le PdL, participe, comme on aurait pu s’y attendre du fait de ses récentes menaces de renversement du gouvernement Letta.

La twittosphère italienne n’a pas manqué de se moquer de Silvio Berlusconi, ironisant sur le contenu de son message vidéo.
 
Voici un florilège des quelques réactions des internautes :
 
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