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Sondages: Angela Merkel se cherche une nouvelle coalition

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Angela Merkel élue pour une troisième fois Chancelière allemande ? C’est en tout cas ce que présage le nouveau sondage de l’institut Emnid, publié dimanche 15 septembre – à une semaine des élections fédérales – qui crédite la coalition sortante de 44 % des intentions de votes. Et bien que les chrétiens-démocrates (CDU) perdent un point, à 39 %, ils pourront sans doute compter sur leurs partenaires libéraux-démocrates (FDP), stables à 5 %. Face à eux, les sociaux-démocrates progressent avec 26 % des intentions de vote. Les Verts perdent un point, à 10 %. Et le plus à gauche des partis, le Die Linke, avec lequel le SPD exclut de gouverner au plan fédéral, se maintient quant à lui, à 9 %.

Des sondages de plus en plus serrés

Malgré le fait qu’Angela Merkel restera probablement chancelière allemande, le paysage politique ne sera sans doute plus le même, révèle les derniers sondages.

L’actuelle coalition chrétienne-libérale, en place depuis 2009, risque de ne pas obtenir la majorité absolue des mandats. Le FDP étant crédité de seulement 5% des intentions de vote dans le dernier sondage Emnid, pourrait se trouver évincer du Bundestag. De plus, cela voudrait dire que l’actuelle majorité obtiendrait moins de sièges que le SPD, les Verts et le Die Linke réunis. Certes, n’oublions pas que le SPD et les Verts ont exclu de gouverner au plan fédéral avec le parti de la gauche radicale. Mais il n’en reste pas moins que seuls 38 % (- 8 % en un mois) des Allemands désirent une reconduction de la coalition en place, et que 47 % (+ 3 %) sont pour une coalition CDU-SPD.

Par ailleurs, l’écart se resserre entre Angela Merkel et son adversaire Peer Steinbrück. Depuis le débat télévisé les opposant le 1er septembre dernier, la chancelière a perdu son avance sur son challenger, diminuant de plus de 11 points au baromètre de la chaine ZDF : alors que 49 % des Allemands désirent la voir rester chancelière, 32 % souhaiteraient que le leader SPD lui succède, soit 12 points de plus qu’il y a encore peu – enquête réalisée avant la publication de la photo du rival de Merkel, exhibant un doigt d’honneur à la une d’un magazine.

Victoire à double-tranchant des conservateurs en Bavière

A une semaine des élections législatives, les Bavarois ont été appelés aux urnes pour élire leur parlement régional ce dimanche 15 septembre. Un scrutin qui avait valeur de test, la Bavière étant le land le plus vaste et le deuxième plus peuplé d’Allemagne. Et il a été hautement remporté par l’Union chrétienne-sociale (CSU) – parti représentant la CDU d’Angela Merkel – avec 47,7 des voix, lui assurant ainsi une confortable majorité : 101 sièges sur 180. 

Néanmoins ce succès pourrait se révéler gênant pour la CDU lors des élections fédérales allemandes. Selon la chancelière, le triomphe de la CSU pourrait en effet avoir un effet démobilisant : les électeurs CDU pourraient décider de ne pas aller voter pensant que la victoire lui est déjà acquise. C’est pourquoi elle ne cesse de marteler aux militants « Nous devons nous battre. Au niveau fédéral, ce sera très, très serré »De plus, ce triomphe des conservateurs a été assombri par l’éviction des libéraux, leur allié gouvernemental, du parlement régional avec seulement 3 % des suffrages. Angela Merkel craint alors que les électeurs conservateurs choisissent de disperser leur voix lors des élections du 22 septembre, pour offrir une chance aux libéraux, cela au détriment de la CDU.

L’inconnue à l’équation : l’AfD, le parti anti-euro allemand

Le parti eurosceptique AfD (Alternative pour l’Allemagne) sans passer la barre fatidique des 5 % nécessaires pour avoir des élus au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, gagne un point révèle le dernier sondage de l’institut Emnid.

Il s’agit sans aucun doute du seul parti qui pourrait créer une surprise lors des élections selon les sondeurs, dans la mesure où plusieurs personnes sondées rechignent à reconnaitre qu’elles pourraient voter pour lui dimanche prochain. De plus les instituts d’opinion reconnaissent manquer de recul sur ce parti, créé seulement au printemps dernier. Une montée électorale qui pourrait être fatale, notamment pour les libéraux, allié gouvermental de la CDU.

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