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Taux de chômage: une hausse de 0,1 point au deuxième trimestre

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Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 0,1 point en France pour ce deuxième trimestre 2013, selon l’annonce faite jeudi 5 septembre par l’Institut national de la statistique (Insee). Sur un an, la hausse est de 0,7 point.

Une baisse du chômage chez les jeunes

10,5% de la population active métropolitaine – 10,9% en comptant les départements d’outre-mer – serait sans emploi : un taux qui frôle les pics enregistrés en 1994 et 1997 de 10,8% de chômeurs en France métropolitaine.

Le taux de chômage s’infléchit cependant chez les jeunes, pour le deuxième trimestre consécutif. Après avoir connu un taux record (25,5%) au dernier trimestre 2012, le chômage des jeunes a baissé de 0,6 point au premier trimestre 2013 puis de 0,3 point ce semestre, retombant à 24,6%.

Pour les jeunes, « l’inversion de la courbe du chômage est d’ores et déjà engagée », a estimé le ministre du Travail, Michel Sapin. Un chiffre qui, selon lui, « confirme » la baisse du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi depuis trois mois.

Des chiffres à manier avec précaution

Le président de la République s’était engagé à inverser la courbe du chômage. En apparence, François Hollande a réussi : l’Insee a en effet estimé que le taux de chômage devrait être rabaissé d’au moins 0,3 point suite à des changements de formulations dans les questionnaires.

Car, certaines questions posées par les enquêteurs aux sondés ont connu des modifications introduites en janvier 2013, qui pouvaient suffire à changer la balance. Ainsi, à la question « êtes-vous à la recherche d’un emploi, même à temps partiel ou occasionnel ? », les nouveaux questionnaires lui ont substitué la question « êtes-vous à la recherche d’un emploi ? ».

L’effet du nouveau questionnaire sur les chiffres du deuxième trimestre 2013 est ainsi estimé à -0,3 point. Le taux de chômage pourrait donc être ramené à 10,2% pour la France métropolitaine et 10,6% avec les DOM. Selon l’enquête révisée, la France métropolitaine compterait ainsi 2 909 000 chômeurs, contre 2 999 000 selon le premier questionnaire.

Une marge de 0,3 point

« Le but était de fluidifier les questionnaires et de les harmoniser au niveau européen », explique la direction de l’Institut de la statistique. « Ces changements ont été décidés depuis longtemps et ils entraînent un décalage marginal : 0,3 point, c’est la marge d’erreur traditionnelle du taux de chômage », se défend l’Insee.

L’Institut, qui connaît depuis quelques mois des difficultés d’organisation du réseau de ses enquêteurs et une baisse du taux de réponse à l’enquête, indique cependant que « dans cette publication, les effets des modifications du questionnaire ont été neutralisés pour pouvoir continuer de fournir des séries longues cohérentes ».

À partir des résultats du quatrième trimestre 2013, publiés en mars 2014, l’Insee indique enfin que « l’ensemble des statistiques trimestrielles d’emploi et de chômage […] intégreront l’impact de la rénovation du questionnaire » afin d’éviter toute confusion.

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