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JOL Press : Comment est née l’idée du bouton contextuel ZeGive?
Pierre Janicot : Nous nous sommes rendus compte que la technologie avait permis de faciliter un grand nombre de gestes : voyez sur Amazon, la simplicité avec laquelle un internaute peut aujourd’hui acquérir un produit. Nous voulions que l’engagement devienne, au plan digital, le plus facile possible: qu’un internaute puisse aider une cause, soutenir un projet ou une initiative d’un simple clic. Grâce à la technologie, la capacité d’action des gens doit être développée.
JOL Press : Quel est le principe?
Pierre Janicot : Vous connaissez cette phrase : « Dire je t’aime avec des fleurs ». A un moment, pour s’engager, il faut faire un geste, comme un gage de son amour. C’est la même chose pour soutenir une cause. L’internaute pouvait jusqu’à aujourd’hui « liker » sur Internet ou Tweeter. Aujourd’hui, il y a un nouveau langage : plus fort que le « like », il y a le bouton contextuel ZeGive qui permet aux internautes de soutenir et de participer à un projet. Nous voulions montrer que le don, c’est déjà l’action.
JOL Press : Comment l’internaute peut-il soutenir un projet concrètement avec le bouton ZeGive ?
Pierre Janicot : Lorsque l’internaute sera en train de lire un article ou de consulter une page sur un sujet en lien avec une cause ou un projet, il pourra cliquer sur le bouton ZeGive pour faire un don. Par exemple, sur un article sur la Syrie, le lecteur pourra soutenir Oxfam, une association reconnue pour aider les réfugiés sur place. L’internaute pourra agir depuis Internet, son mobile, bientôt depuis sa télévision.
JOL Press : Peut-on parler d’un « marché » des dons aujourd’hui sur Internet?
Pierre Janicot : En 2012, 5% des dons passait par Internet en France, contre 3% en 2011. Avec ces usages qui changent, la technologie nous offre l’opportunité considérable d’élargir l’action des gens. L’objectif est de simplifier la manière de faire un don : il faut que cela soit pratique, fluide, rapide et concret.
Aujourd’hui, beaucoup de sites de financement participatif existent et rassemblent des gens autour de thèmes spécifiques. Avec ZeGive, nous avons voulu permettre à chacun d’agir là où il est, quelque soit l’endroit sur Internet où il se trouve, et de se retrouver dans les valeurs qui sont les siennes. C’est pour cela que notre spécificité est d’avoir construit le premier outil personnel d’action par le don : en se créant un compte personnel en quelques instants sur ZeGive.com, il est ensuite très facile d’agir partout où le bouton ZeGive est présent.
JOL Press : Comment choisissez-vous les associations avec lesquelles vous travaillez?
Pierre Janicot : Notre promesse aux donateurs : que cela soit ultra-rapide et que leur argent soit bien utilisé. Qualité et sécurité : ce sont les deux mots d’ordre. Nous avons une chartre qui assure cette transparence. Nous attendons aussi que les internautes nous disent quels critères ils aimeraient voir développés sur Ze Give, qui pourront au fur et à mesure être rajoutés.
JOL Press : Comment les donateurs seront-ils informés de l’utilisation de leur argent ?
Pierre Janicot : Peu importe la somme que vous donnez : 5, 10 ou 20 euros, ZeGive s’engage à faire un rapport au donateur sur l’utilisation de son argent. Sur son compte, l’internaute pourra voir comment a été utilisé son argent, sous forme de petites notifications – une au début du projet, une au milieu, puis une à la fin du projet – qui l’informeront sur l’avancée du projet. Une manière d’impliquer les donateurs.
JOL Press : Qui sont les partenaires?
Pierre Janicot : ZeGive est le fruit du travail entre les partenaires, les donateurs et les associations. Parmi les partenaires, il y a des marques qui permettent à leurs clients d’agir, des partenaires qui agissent sur leur compte Facebook, des partenaires médias – comme JOL Press ou encore Le Parisien – ainsi que des collectivités locales qui peuvent avoir besoin des financer des structures.