Site icon La Revue Internationale

Ce qu’a annoncé Jean-Marc Ayrault

ayrault1.jpgayrault1.jpg

[image:1,l]

Invité sur Europe 1 mercredi 9 octobre, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault s’est prononcé sur la ligne politique du gouvernement et sur la montée en puissance du Front national. Il a également réitéré la promesse de François Hollande de renverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année et a annoncé la création de mille postes supplémentaires dans le cadre de la réforme pénale. 

« Pas un pied dedans, un pied dehors » 

Interrogé sur le manque d’autorité de l’exécutif, le Premier ministre a préféré esquiver : « L’essentiel, c’est de savoir si les réformes nécessaires au pays sont décidées et mises en œuvre. » Il a néanmoins ajouté que « pour rester [au gouvernement], il n’y a qu’une règle : faire la politique du gouvernement. Sur tous les sujets, il n’y a qu’une ligne politique au gouvernement. »

Concernant les possibles alliances entre les Verts et le Parti de gauche lors des prochaines élections municipales, il a indiqué ne pas trop s’inquiéter : « Je sais ce que c’est, les congrès ! Il y a toujours un peu de surenchère entre les différents courants. On verra. » Ajoutant que « quand on est dans la majorité, on y est, on n’est pas un pied dedans, un pied dehors, c’est simple. »

« La reprise est en marche »

Le Premier ministre a affirmé que la France avait retrouvé « des marges de manœuvre » en matière budgétaire, soulignant que la France avait accumulé des déficits « très importants » et qu’il fallait « les réduire. » Il a notamment indiqué qu’il s’agissait d’une « question d’indépendance. » Il réitère par ailleurs l’engagement du président de la République, François Hollande, qui est de renverser la courbe de chômage d’ici la fin de l’année. « Nous allons y arriver ! Parce que je crois que la politique que nous faisons est bonne. » Il a toutefois ajouté que « ce qui est important, c’est que cette inversion soit durable. »

Selon lui, « la reprise est en marche. » L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait notamment prédit que le taux de chômage se stabiliserait fin 2013, sans toutefois promettre une baisse, la semaine dernière. Jean-Marc Ayrault rappelle que le dispositif « crédit d’impôt pour la compétitivité et emploi » a permis la création de 15 000 emplois.

Concernant le plan social annoncé par Alcatel – 10 000 suppressions de postes dans le monde dont 900 en France -, le Premier ministre a déclaré vouloir « une négociation » et « sauver le maximum d’emplois, le maximum de sites.» « S’il n’y a pas d’accord, le plan social ne sera pas agréé », a-t-il martelé, en rappelant que la loi permet à l’Etat de le faire.

1 000 postes supplémentaires dans le cadre de la réforme pénale

Jean-Marc Ayraut a annoncé la création de mille postes supplémentaires à partir de 2015 dans le cadre de la réforme pénale présentée ce jour-même au Conseil des ministres par la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Selon lui, cela permettrait d’atteindre l’objectif de quarante dossiers en cours maximum par conseiller de probation et d’insertion. « J’ai demandé, ça c’est mon exigence, qu’on réduise le nombre de conseillers à quarante, c’est cent vingt aujourd’hui. »

Il a poursuivi en récusant toutefois les accusations de « laxisme » de la réforme par l’opposition. « Il n’y a pas d’opposition entre Justice et Police. C’est la même chose ! La sécurité des Français, la protection des victimes. »

« Le FN n’aime pas la France » 

 Concernant le Front national arrivé en tête à la cantonale partielle de Brignoles, le Premier ministre a déclaré que ce parti « n’aime pas la France : car la France n’est pas un pays qui se rapetisse, qui se recroqueville ! Il défend des valeurs et a un rayonnement mondial. » Florian Philippot, vice-président du FN sur BFM TV n’a pas manqué de répondre à cette conclusion en se moquant du gouvernement. « C’est finalement assez amusant parce que ça démontre leur état de panique et d’affolement suite à Brignoles, tous les sondages, tout ce que l’on voit sur la très forte dynamique du FN.»

Jean-Marc Ayrault n’a pas non plus hésité à tacler François Fillon accusé « de faire sauter les digues (…) de façon scandaleuse (…) uniquement pour des raisons de cynisme et d’opportunisme politique. »

La boulette du Premier ministre

Jean-Marc Ayrault a, par inadvertance, révélé que deux autres journalistes étaient pris en otage en Syrie depuis juin, aux côtés de Didier François et d’Edouard Elias.

Une annonce qualifiée de « boulette » par les familles car leurs noms – Nicolas Hénin et Pierre Torrès – ne devaient être révélés que samedi. 

EXCLU – L’interview exceptionnelle de Jean-Marc… par Europe1fr

Quitter la version mobile