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Chiffres du chômage: Hollande et Ayrault rejettent tout défaitisme

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60 000 chômeurs en septembre. Chaque mois, les chiffres du chômage tombent comme un couperet mais, pour le président de la République François Hollande, rien n’est perdu : « Nous avons 5000 chômeurs de plus chaque mois en août et en septembre, 10 000 sur les deux mois, c’est encore trop, mais il y a une évidente décélération par rapport à ce que nous constations depuis un an où le chômage augmentait de 30 000 à 40 000 par mois », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

La courbe du chômage va-t-elle s’inverser ?

« Plus que jamais l’objectif reste d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année et de façon durable », indique le ministère du Travail. Méthode Coué ?  « L’inversion de la courbe du chômage, nous n’y sommes pas encore », a ajouté le chef de l’État. « Je fais tout pour que cet objectif soit atteint et les derniers chiffres, si on les regarde avec objectivité, nous montrent que nous sommes sur le chemin ». Mais cette exigence est-elle réaliste ?

Jean-Marc Ayrault, dans une interview pour Ouest France publiée ce 25 octobre, ne souhaite pas non plus tomber dans le défaitisme : « Au premier trimestre, on comptait 1000 chômeurs de plus par jour ; au deuxième trimestre, 600 par jour et au troisième trimestre 200 par jour », a-t-il expliqué. « C’est évidemment toujours trop et notre bataille continue pour inverser la courbe du chômage à la fin de l’année, et durablement. »

Et d’ajouter : « Plus forte sera la reprise – pour l’instant elle est encore trop timide – plus certaine sera la perspective d’inverser la courbe du chômage. »

« Chiffres catastrophiques »

Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a pointé du doigt « la plus forte hausse du chômage enregistrée sur un mois en catégorie A depuis l’élection de François Hollande », des chiffres qu’il qualifié de « catastrophiques ».Selon lui, le discours de l’exécutif est malhonnête : « Le mois de septembre illustre une dégradation brutale du marché de l’emploi. La communication du gouvernement à ce sujet est indécente, alambiquée, et donc incompréhensible », a-t-il ajouté. L’ancien premier ministre, François Fillon, a déclaré, de son côté, qu’ « il serait temps que le président de la République corrige sa politique, qui n’apporte ni croissance, ni emplois. » « Ce déni de la réalité mine notre pays, le radicalise et le paupérise », a-t-il estimé.

Pour Robert Rochefort, vice-président du MoDem : « C’est le reflet d’une situation économique qui est bien loin de s’améliorer », a-t-il expliqué, dans un communiqué. « Le ministre du Travail a reconnu l’échec des contrats de génération, mais il n’en a pas tiré toutes les conséquences. Ciblant les entreprises, cette mesure a fait un flop retentissant et il n’était pas difficile de le prévoir. Les PME n’attendent pas des montages compliqués mais des mesures simples, inscrites dans un cadre juridique et fiscal stabilisé. La multiplication des taxes créées tous azimuts a un effet négatif incontestable sur la création d’emplois. » 

Dans un communiqué, le PCF dénonce sans ambages la politique gouvernementale : « La tentative gouvernementale de désamorçage ne suffira pas à réduire l’impact de la bombe sociale ». « Alors que tous les chiffres étaient prévisibles, la politique gouvernementale de soutien exclusif au capital contre le travail dévoile son vrai visage. » Le gouvernement est de plus en plus seul.

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