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Cinq primaires citoyennes socialistes les 13 et 20 octobre

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Sur le même modèle de la primaire citoyenne de 2011 qui avait départagé les prétendants PS à la présidentielle, le Parti Socialiste prévoit cinq consultations, à Marseille, à Aix-en-Provence, à Béziers, au Havre et à Boulogne-Billancourt, les dimanches 13 – 1er tour – et 20 octobre – 2ème tour si aucun des candidats n’a obtenu plus de 50 % des voix lors du premier tour.

Pour voter lors de ces primaires citoyennes, il suffit d’être inscrit sur les listes électorales, payer un euro et signer un engagement de reconnaissance des valeurs de gauche.

Quatre campagnes en demi-teintes

A Aix-en-Provence – six candidats – comme à Boulogne-Billancourt – trois candidats -, la primaire citoyenne permettra « de rénover le parti » selon le PS, pour notamment mettre un terme aux litiges sur les listes électorales.

Sans débats contradictoires publics, la campagne aixoise ne fait pas d’émules. Et pourtant, Aix-en-Provence semble plus gagnable par la gauche que Marseille, la maire UMP sortante Maryse Joissains étant affaiblie par un dissident UDI et par des affaires judiciaires « pour détournements de fonds ».

La ville de Béziers constitue un défi de taille pour le Parti Socialiste. Tenue par la droite depuis dix-huit ans, elle connait une forte montée du Front National. Le parti d’extrême-droite a d’ailleurs décidé de soutenir le journaliste et polémiste Robert Ménard pour les élections municipales de 2014. Ce scrutin, qui a pour objectif principal « de créer une dynamique », connait une petite particularité : trois socialistes affronteront un candidat écologiste.

Trois candidats, dont un ancien président d’université, se présentent aux élections citoyennes du Havre. Laurent Logiou, qui anime le PS local depuis douze ans, semble être le favori de ces primaires socialistes. L’inconnue principale des prochaines élections municipales reste néanmoins le score du FN au Havre, ville de la région de la Haute-Normandie particulièrement touchée par le chômage.

Marseille sous les projecteurs

Dans la capitale européenne de la culture, six candidats socialistes sont en lice, comptant notamment la ministre déléguée aux Personnes âgées, Marie-Arlette Carlotti, la sénatrice Samia Ghali, et le député Patrick Menucci. L’enjeu de ces primaires citoyennes est de taille pour le PS local qui connait une lutte fratricide depuis plusieurs années. Ils se sont d’ailleurs tous engagés, par écrit, à suivre celui qui en sortira vainqueur.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les programmes et les campagnes de chacun sont très inégaux. De plus, ils sont divisés sur les affaires Guérini et Andrieux à Marseille : la ministre Mme Carlotti, et le député M. Mennucci sont les seuls à réclamer l’exclusion du parti de Jean-Noël Guérini, le président du conseil régional.

Porté par l’actualité et la polémique née entre Jean-Claude Gaudin et Manuel Valls sur les effectifs de police à Marseille, le débat s’est essentiellement focalisé sur la sécurité.  Par son appel aux forces armées en 2012, Samia Ghali l’avait même présagé.

A noter qu’enfin à la Rochelle, une autre primaire ouverte se déroulera lors de la deuxième quinzaine du mois de novembre. Elle s’annonce musclée sur fond de règlement de comptes internes au PS à la suite de l’élection législative en 2012 qui avait vu le dissident Olivier Falorni raflé la victoire à Ségolène Royal.

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