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La guerre, oui. Que l’on songe à Uccello, Goya, Gros, Picasso, sans compter le cinéma, mais qui a jamais tenté de représenter la paix ?
C’est ainsi que, pour répondre à la demande du comité chargé d’organiser les festivités du passage à l’an 2000, j’ai inventé tout simplement d’écrire le mot paix dans toutes les langues.
Bientôt 2014 et les cérémonies de commémoration de la Première Guerre mondiale. L’occasion de redécouvrir les centaines de monuments aux morts qui, de village en village, parcourent la France. Or, un seul monument en Europe est consacré à la paix. C’est l’œuvre que j’ai conçue avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte et qui se trouve à Paris, sur le Champ de Mars, face à la Tour Eiffel : le Mur pour la Paix.
Au nom de quoi dénoncer la guerre si ce n’est au nom de ce désir universellement partagé : la paix ?
Depuis son inauguration il y a treize ans déjà, le Mur pour la Paix attire des centaines de milliers de visiteurs. Parmi lesquels de nombreux touristes venus du monde entier, heureux de découvrir sur les immenses parois de verre qui composent le monument, le mot paix gravé dans leur langue.
Le Mur pour la Paix est bâti autour de l’écriture. Le mot paix y est inscrit, calligraphié et sablé en 32 langues, via 18 alphabets.
Quand je vois ces délégations d’enfants ou ces associations pour la défense des libertés se rassembler devant ce monument et crier leur opposition aux guerres et aux persécutions, j’avoue ressentir une certaine fierté. Celle d’avoir pu, grâce à mon travail, leur offrir ce lieu unique où chacun peut exprimer sa colère ou sa solidarité avec ceux qui crient au secours de par le monde.
Clara Halter
>> Plus d’informations sur le site du Mur pour la paix (oeuvre de Clara Halter)