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Dans la course aux prix d’automne

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Qualifiée de «nation littéraire» par une sociologue étrangère, la France enregistre un nombre impressionnant de récompenses littéraires. Mais seulement une dizaine d’entre elles bénéficient d’un éclairage médiatique lors du marathon d’automne. Parmi elles : le prestigieux Goncourt, le prix Renaudot, le prix Femina, le Médicis, l’Interallié, le Décembre, ainsi que le Grand Prix de l’Académie française.

Le prix Goncourt, la consécration pour un écrivain

Créé le 21 décembre 1903 par Jules et Edmond de Goncourt, le prix Goncourt est le plus célèbre et le plus prestigieux des prix littéraires. Cette récompense est également celle qui génère le plus de ventes. Le premier roman de Jean Rouaud, Les champs d’honneur, récompensé en 1990, a par exemple été écoulé à plus de 600 000 exemplaires. L’année dernière, c’est l’écrivain corse Jérôme Ferrari qui a été couronné par le prix pour son roman Le Sermon sur la chute de Rome. Pour l’édition 2013, quinze romans sont toujours en lice dont celui de Jean-Philippe, Nue, aux Editions de Minuit, mais aussi celui de Marie Darrieussecq, Il faut beaucoup aimer les hommes (POL).

Prix Renaudot, Décembre… : les grandes distinctions littéraires

Autre distinction de taille : le prix Renaudot, créé en 1926 par dix journalistes et critiques littéraires. En 2012, le prix Renaudot 2012 a récompensé la Rwandaise Scholastique Mukasonga pour son roman Notre-Dame du Nil. Cette année, parmi les candidats figurent Yann Moix (Naissance) et Frédéric Verger (Arden), également en lice pour le Goncourt et le prix Décembre. 

Le Grand Prix du Roman de l’Académie française a établi, le jeudi 10 octobre 2013, sa deuxième sélection composée de trois candidats : Capucine Motte pour Apollinaria, Christophe Ono-Dit-Biot avec son ouvrage Plonger, ainsi que Thomas B. Reverdy pour Les Evaporés. Le nom du lauréat sera révélé le jeudi 24 octobre.

Le prix Médicis, la plus jeune des récompenses 

Plus récent des grands prix littéraires d’automne, le prix Médicis, a été créé quant à lui en 1958, en réaction aux sélections conformistes des jurys littéraires existants. Fin septembre, le jury a dévoilé ses deuxièmes sélections : huit romans français, huit romans étrangers, et une première liste de treize essais. Parmi les candidats français, on retrouve les noms de Céline Minard (Faillir être flinguée), Marie Darrieussecq (Il faut beaucoup aimer les hommes), déjà sélectionnées pour le prix Femina. Le jury féminin a créé la surprise pour la deuxième sélection en intégrant de nouveaux auteurs :  Boris Razon, qui signe son premier roman, Palladium, et Philippe Vasset, auteur de La Conjuration.

Intérêt financier

Contrairement aux Etats-Unis, à l’Allemagne et l’Angleterre, la somme versée aux lauréats en France est souvent symbolique. Le prix Goncourt décerne par exemple un chèque d’un montant de 10 euros au lauréat. Les prix Renaudot et Interallié sont quant à eux purement honorifiques. Seule l’Académie française accorde chaque année 70 prix, dont le Grand Prix du roman accompagné d’un chèque de 7 500 euros, ou encore le Grand Prix de la francophonie dont le montant atteint les  22 500 euros.

Coup de projecteur et retombées médiatiques

Plus que la récompense financière, ce sont les retombées médiatiques des prix qui attirent les candidats et les maisons d’édition. Les lauréats sont certains d’écouler plus de 100 000 exemplaires de leurs œuvres, et ce chiffre explose pour le vainqueur du prix Goncourt, qui célébrera ses 110 ans d’existence le 21 décembre prochain.  

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