Site icon La Revue Internationale

Espagne: la réponse citoyenne du «Parti X» pour sortir de la crise

democracie.jpgdemocracie.jpg

[image:1,l]

«Nous avons un plan », assure le Parti X. Après dix mois d’existence, ce « parti du futur », jusque-là anonyme, s’est dévoilé au public et aux médias, mardi 8 octobre.  L’objectif : « Renverser les politiciens et les banquiers », et renforcer la démocratie en redonnant le pouvoir aux citoyens.

Dans le sillage des Indignés

Ce nouveau parti puise ses racines dans le mouvement du 15-M,  le mouvement des Indignés – un mouvement horizontal, sans leader – qui a émergé sur la Puerta del Sol à Madrid, le 15 mai 2011, avant de s’étendre à plusieurs autres villes espagnoles.

« Ces derniers mois, beaucoup ont vu que les citoyens avaient les solutions pour résoudre l’escroquerie que les politiciens préfèrent appeler crise. Mais nous avons également vu la manière dont les politiques bloquaient ces solutions auprès des institutions qu’ils occupent ». Le parti X explique vouloir mettre en place un plan d’urgence pour sortir de la crise, et développer une wiki-législation. Le nouveau parti, qui prône la loi de la transparence, veut également replacer le référendum comme un droit inaliénable.

[image:2,l]

De l’indignation à l’action

Sommé de casser le côté impersonnel du parti en révélant les visages qui se cachaient derrière, le Parti X a finalement dévoilé les citoyens lambda – professeurs, doctorants, informaticiens, mais aussi des avocats – qui partagent l’envie d’une « nouvelle manière de faire de la politique ». Parmi eux, figure Hervé Falciani, ex-informaticien italo-suisse de la banque HSBC Genève qui a divulgué en 2008 des fichiers bancaires, mais aussi Sara Kuli, philologue et linguiste, pour qui il est inacceptable que quelques-uns régissent la société et que les citoyens soient victimes de leurs décisions en matière d’éducation, de santé, et de logement.  

 «Si, comme un informaticien l’a déclaré : « La meilleure façon de prédire l’avenir est de l’inventer », nous ne pouvons pas nous permettre plus longtemps que d’autres inventent le nôtre à notre place. Voici notre défi démocratique aujourd’hui :  le (ré) inventer, ou bien ils le feront voler en éclats », explique un autre membre, Floren Cabello, professeur de communication à l’Université de Malaga.

« Pas d’élections sans citoyenneté »

Pour Juan Moreno Yagüe, avocat indépendant, membre du Parti X, « le monde ne va pas bien et le système comporte des erreurs. »  Mais selon lui, « le monde peut changer. Nous devons juste savoir comment. Il doit exister quelque chose comme un manuel d’instruction. Nous l’avons, mais nous sommes en train de le changer avec les idées que les citoyens ont du système », dit-ilSûr du projet du parti, il lance sur le site :« Nous parions que nous allons réussir ? ». 

 Si le parti n’a pas encore fait savoir s’il se présenterait aux élections européennes en mai 2014, ses membres sont certains d’une chose : il ne doit « plus jamais »  y avoir d’élections « sans citoyenneté. »

Quitter la version mobile