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La bière boudée par les Belges et les Français

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Que se passe-t-il au plat pays ? La consommation de bière en Belgique a atteint son niveau historique le plus bas.

La consommation divisée par 1,6 en 40 ans

Selon la Fédération des brasseurs belges, la consommation moyenne de bière par personne est passée de 120 à 74 litres en quarante ans. « Aujourd’hui, on en est à 74 litres par an. C’est une situation bizarre. À l’étranger, nos bières sont adulées et ici, la consommation s’effondre », a déploré, à Belga, Sven Gatz, ancien député qui a quitté ses fonctions en juillet 2011 pour devenir directeur de l’Union des brasseurs belges. 

 « Notre objectif est seulement de stopper la diminution de la consommation, pour que le taux reste stable », poursuit-il, en soulignant que la fédération prône une « consommation modérée. »

Pour relancer la consommation, la Fédération des brasseurs belges mettra en place, dès le mois de novembre, une nouvelle campagne sous forme de spots pour la télévision et la radio et de publicités dans les journaux.

Une baisse enregistrée en France

Cette baisse ne se limite pas à la Belgique mais a également été enregistrée en France. D’après les résultats d’une enquête menée en 2012 par Damien Philippot, directeur des études Opinions à l’Ifop, la consommation moyenne de bière baisse d’année en année, plaçant les Français à l’avant-dernière place dans le classement des consommateurs de bière en Europe, rapporte France Info.

L’impact de la taxe de la bière sur la consommation

Dans le cadre de cette étude, les trois-quarts des interviewés déclarent avoir entendu parler de la hausse de 160 % du droit d’accise sur la bière, en vigueur depuis janvier 2013. Cette taxe, censée rapporter 480 millions d’euros à l’État et réduire le déficit de la Sécurité sociale, aurait, selon l’étude, des « conséquences importantes sur la consommation. »

« Un tiers des consommateurs pensent qu’ils réduiront leur consommation de bière dans les cafés, bars et restaurants (35 %), qu’ils diminueront par ailleurs leurs achats de bière dans les magasins et grandes surfaces (34 %) et qu’ils se rendront certainement (13 %) ou probablement (20 %) moins fréquemment dans les cafés, bars et restaurants (33 %) » détaille l’enquête.

En France – où le secteur brassicole représente 3 000 emplois – les brasseurs s’étaient opposés au vote de la loi en automne 2012, craignant que cette nouvelle taxe fragilise davantage leur activité.  

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