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La culture 2.0 dans un monde multipolaire

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Les nombreux bouleversements du début du 21ème siècle démontrent encore une fois que le sens du progrès ne marque pas d’arrêt. Loin de la révolution industrielle et du mouvement des luthiers, bien après la révolution numérique et l’égalité des droits, la révolution numérique redonne le pouvoir à l’image et plus largement au contenu. 
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Parallèlement le monde multipolaire redessine les cartes géopolitiques, et l’industrie culturelle se retrouve en première ligne pour cette lutte d’influence. Avec ces nouveaux paramètres, les pratiques culturelles évoluent et l’offre se retrouve souvent mal adaptée. 
 

Financement de la culture

 
D’abord, la question du financement de la culture est au cœur de toutes les tractations des acteurs du numérique. L’Institut pour la Recherche et l’Innovation évoquait déjà lors de son séminaire « culture 2.0 » en 2007-2008 « une déstabilisation des modes de valorisation, d’exploitation et de distribution des contenus ». Il est, pour les professionnels, important d’envisager toutes les évolutions à venir pour se positionner sur les vecteurs pertinents de transmission culturelle ainsi que sur leur monétisation.
 

Mondialisation et concurrence

 
Cette nécessité sera d’autant plus vive que les concurrents internationaux pourraient se faire toujours plus nombreux. Avec le renforcement des pays émergents sur la scène médiatique, l’industrie créative européenne va être confrontée à de nouveaux défis. Dans une tribune du journal l’Opinion, la présidente de l’IFRAP (think tank spécialisé sur les politiques publiques) explicite ainsi : « L’exception culturelle limite les choix, et augmente les prix. Certains pinaillent en disant que la France ne mène pas un protectionnisme culturel, mais une «politique industrielle dans le domaine culturel». Ça revient au même ! ».
 
Et malgré ce constat largement partagé par les professionnels, l’HADOPI envisage selon L’Express d’élaborer une « licence globale qui compenserait la dépénalisation du piratage par une rémunération des ayants droit versée par les sites internet qui servent d’intermédiaires aux « échanges non marchands » ». Encore une fois donc différentes directions restent à l’étude ce qui pénalise la visibilité des industriels et ralentit l’adaptation.
 
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