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La nouvelle vie de Dominique Strauss-Kahn

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La sortie de son livre, l’affaire Carlton, et la création d’une nouvelle banque d’affaires… Devant l’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, se profile une semaine animée médiatiquement.  

DSK se livre

L’ancien directeur du FMI devrait publier, le mardi 15 octobre, un livre, aux Editions Descartes, dont le titre est pour le moment gardé secret selon le Journal du Dimanche. A mille lieux des affaires du Carlton et du Sofitel, cet opus se focaliserait sur ses trois années d’expérience à la tête du FMI. Il évoquerait également des acteurs politiques de la scène internationale, comme Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

Par la publication de cet ouvrage, DSK cherche, sans aucun doute, à tourner définitivement la page sur ses frasques sexualo-judiciaires et à conforter sa position d’expert international en économie.

L’affaire du Carlton

En attendant, Dominique Strauss-Kahn est toujours suspendu au procès Carlton. Le mercredi 16 octobre, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Douai tranchera notamment sur l’appel du renvoi en correctionnelle.

Plusieurs des mis en examen, dont Dodo la Saumure et René Kolfer, ancien chargé des relations publiques de l’hôtel, ont en effet interjeté appel, suite à l’ordonnance du 26 juillet dernier, pour demander à ce que le dossier du Carlton, ouvert sur une qualification criminelle de « proxénétisme aggravé en bande organisée » soit jugé devant une cour d’assises – plutôt que devant un tribunal correctionnel -, les jurys populaires étant réputés généralement plus cléments que les magistrats. Dominique Strauss-Kahn ne fait toutefois pas partie des appelants. Tout en ayant dénoncé « un acharnement des juges », il avait en effet déclaré qu’il se présenterait « sereinement devant le tribunal correctionnel. »

Le procès de cette affaire approche à grands pas : le verdict devrait être rendu courant 2014. Les juges ont réfuté l’argument « d’un simple libertinage » avancé par DSK en juillet dernier, et évoquent plutôt « des consommations sexuelles », « des commandes de prestations », et même « un abattage » et « un carnage avec un tas de matelas sur le sol », selon Le Figaro.

DSK, nouveau banquier d’affaires

Ces affaires sulfureuses n’empêchent pas pour autant DSK de cumuler plusieurs postes à haute responsabilité. Le 18 octobre prochain, il prendra la tête de la société financière luxembourgeoise Anatvka, cotée à la Bourse de Paris, et valorisée à plus de cinquante millions d’euros selon le magazine du Monde. A cette occasion, l’établissement sera rebaptisé LSK – Leyne, Strauss-Kahn & Partners.  

En ce moment-même, il est le conseiller financier du gouvernement serbe depuis le 17 septembre et membre des conseils de surveillance du Fonds russe des investissements directs, et de la Banque russe de développement des régions, contrôlée par le géant Rosneft. Ces activités amorcent sa réhabilitation au niveau international, et cela dérange visiblement beaucoup la France. L’Elysée aurait même passé quelques coups de fil à Belgrade pour tenter de dissuader les autorités de faire appel à DSK. Toutefois, le dirigeant serbe a estimé qu’il n’allait pas se passer des services du « meilleur économiste de la planète. »

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