[image:1,l]
C’est une campagne d’affichage quelque peu surprenante que vient de mettre en place le maire de Dijon. Sur une affiche au fond bleu, dont le graphisme rappelle celui de Facebook, une inscription retient l’attention : « Troubles de l’élection ? Ça se soigne ! », peut-on lire, suivi du texte : « Pour voter en 2014, je m’inscris en 2013 ».
« C’est gonflé mais au moins, on va en parler »
Une campagne sur le ton de l’humour, donc, à travers laquelle la mairie de Dijon souhaite véhiculer un message plus sérieux : l’inscription sur les listes électorales est obligatoire, comme le stipule l’article L. 9 du Code électoral. « Certains vont dire que c’est gonflé, mais au moins, on va en parler », a expliqué à l’AFP le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen.
Une campagne qui vise les jeunes
La mairie veut ainsi redoubler d’inventivité pour maximiser la participation des citoyens aux prochaines élections, en particulier celle des jeunes : « Les jeunes connaissent moins leurs droits, ils pensent être inscrits et découvrent à la dernière minute qu’ils ne peuvent pas voter. Par l’humour, on essaie de les interpeller », a déclaré François Rebsamen. Le texte de l’affiche précise d’ailleurs que les jeunes âgés de 18 ans qui n’auraient pas été inscrits d’office doivent « se présenter spontanément, impérativement avant le 31 décembre prochain, afin d’établir une inscription volontaire sur les listes de Dijon. »
La ville de Dijon, habituée aux campagnes décalées
Comme le révèle France Info, le slogan rappelle un message humoristique véhiculé par une campagne belge dans le cadre des élections communales en 2012. Le Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB) avait lancé une campagne similaire pour dénoncer « une affection qui se traduit par une méfiance injustifiée à l’égard des femmes politiques. »
Déjà en 2011, le mairie de Dijon a usé des ressorts humoristiques dans une campgne d’affichage pour inciter les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales en utilisant les messages de prévention inscrits habituellement sur les paquets de cigarettes : « Ne pas s’inscrire sur les listes électorales tue la démocratie. »