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Les catastrophes naturelles se multiplient

A défaut de pouvoir les éviter, il apparaît urgent de développer des mesures dites d’adaptation. Bien souvent, les conséquences de certaines catastrophes ont comme origine une imprudence humaine : urbanisation anarchique, érosion des sols, arrachage des haies, absence de plan de prévention. On estime par exemple, que sur 8860kilomètres d’ouvrages hydrauliques recensés, seuls 3000 sont en bon état, 2000 nécessitent d’être entretenus, 1000 se trouvent dans un état dégradé et près de 3000 n’ont fait l’objet d’aucun examen. Face au risque, qu’il soit naturel ou technologique, les élus se heurtent parfois à l’opposition ou à l’incrédulité des populations.

Malgré tout, pouvoirs publics et collectivités locales se mobilisent. Fin 2009, 7700 municipalités se trouvant dans une zone à risque, avaient élaboré des plans locaux de prévention. Une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation, qui se déclinera sur 122territoires identifiés en 2012, est en cours d’élaboration. Son but: renforcer la prévision des crues sur le réseau hydrographique géré par l’Etat et améliorer la gestion des ouvrages hydrauliques sous la responsabilité des intercommunalités. En juillet 2013, la dousième session de la commission mixte inondation (CMI) a donné un avis favorable à la labellisation et au financement de trois plans d’actions de prévention des inondations (PAPI) et d’un plan de submersions rapides (PSR). S’y ajoutent les mesures particulières prises par des communes qui se trouvent dans des zones sensibles: création de systèmes d’alerte précoce, constitution d’une réserve civile, organisation d’exercices d’alerte dans les écoles.

Si le «risque zéro» n’existe pas, il est possible d’atteindre un état «d’imprudence zéro», en faisant preuve de vigilance. Sans tomber dans la paranoïa, la France doit réapprendre à vivre avec le risque. A défaut d’agir sur les causes, anticipons les conséquences.

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