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Les pharmacies vendront bientôt des antibiotiques à l’unité

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Stop au gaspillage des médicaments. Une mesure destinée à limiter la vente de médicaments qui ne seront pas utilisés et annoncée par le ministère de la Santé en septembre dernier, entrera bientôt en vigueur. Les députés ont validé le projet de vente de médicaments antibiotiques à l’unité, dans certaines pharmacies qui se sont portées volontaires pour expérimenter cette nouvelle méthode de vente.

La France s’aligne sur l’Europe

La période de test devra durer trois ans et pourra, au terme de ce délai, prouver si une baisse du gaspillage a été constatée. Cette mesure devrait également permettre de limiter l’automédication des patients.

Selon les chiffres officiels, un médicament remboursé sur deux ne serait en fait pas consommé. Dans les pharmacies personnelles de chaque Français, on trouverait alors pas moins de 1,5 kg de médicaments non utilisés.

En adoptant ce projet, la France suivrait ainsi le chemin tracé par ses voisins européens, tels que l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique ou le Royaume-Uni, dans lesquels de nombreux médicaments sont déjà vendus à l’unité.

Bilan dans trois ans

Avant le début officiel de cette phase de test, plusieurs conditions doivent encore être précisées. En effet, un décret à venir devrait notamment définit les conditions de désignation des pharmacies volontaires pour tenter l’expérience, les médicaments concernés par cette nouvelle forme de vente, le conditionnement de ces médicaments ainsi que leur prix de vente.

Pour répondre à toutes ces questions, le gouvernement devrait consulter des professionnels de la santé tandis que les laboratoires pharmaceutiques ne devraient pas voir leur méthode de livraison changer dans la mesure où il reviendra au pharmacien de transformer lui-même la boîte classique d’antibiotiques en doses à l’unité.

Le Conseil de l’ordre des pharmaciens et la Fédération de l’industrie pharmaceutique sont pour le moment sceptiques quant à l’utilité réelle de cette mesure. Le bilan de cette opération, qui devrait être tiré d’ici trois ans, devra alors prouver l’utilité ou non de cette nouvelle méthode de distribution.

> Lu sur Le Figaro

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