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Les pistes d’Anne Lauvergeon pour relancer l’innovation en France

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La commission a été installée, en avril, dans le but « de proposer au gouvernement (…), les secteurs et les technologies où la France est susceptible d’occuper des positions de leader à l’horizon 2030, en privilégiant les activités qui répondront aux besoins de la société de demain et créeront la plus grande valeur et le plus d’emplois sur notre territoire », comme l’avait indiquée à l’époque le gouvernement.

La nécessité de changer la donne en France

La France connaît un retard conséquent en matière d’innovation et n’a pas su prendre les derniers virages technologiques que pouvaient représenter, par exemple, les smartphones ou les tablettes.

Afin que la situation évolue et que la France ne rate pas les prochains tournants, il est indispensable de s’interroger, dès maintenant, sur les futurs besoins à l’échelle mondiale et la façon à laquelle la France pourrait contribuer à y répondre.

La commission, composé de vingt personnes, principalement des scientifiques, économistes et entrepreneurs, a bien insisté sur le fait que, dans un contexte mondialisé, avec un concurrence accrue, il ne suffit pas d’avoir des atouts pour s’imposer. Il faut réellement être pionnier et pertinent pour espérer faire la différence. Il est également nécessaire d’être en capacité d’attirer les meilleurs talents.

L’ancienne conseillère de François Mitterrand a, de plus, souligné le fait que la France souffrait, pour l’instant, de certaines entraves à l’innovation. Pointés du doigt notamment : la fiscalité, les contraintes réglementaires ainsi que l’absence d’une réelle culture de l’innovation.

Sept « ambitions » pour la France

Le rapport de la commission Innovation 2030, remis au chef de l’Etat vendredi 11 octobre, entend apporter un éclairage sur les grands enjeux industriels du futur, sur les secteurs stratégiques d’innovation dans lesquels la France se doit de se distinguer.

Ces sept domaines, représentant des enjeux majeurs pour le pays, ont été identifiés : le stockage de l’énergie, le recyclage des matières dont les métaux rares, la valorisation des richesses marines, les protéines végétales et la chimie du végétal, la médecine individualisée, la silver économie (l’innovation au service de la longévité), la valorisation des données massives (Big Data).

Pour procéder, la commission a, dans un premier temps, identifié les besoins mondiaux futurs, en s’appuyant sur des tendances fortes comme la croissance de la population mondiale, la raréfaction des ressources ou encore l’allongement de la durée de vie. Ces données ont ensuite été « croisées » avec les atouts dont dispose la France en matère d’innovation.

L’ancienne présidente du groupe Areva a précisé au micro de BFM Business concernant une éventuelle « concurrence » avec Arnaud Montebourg : « Notre projet est complémentaire de celui d’Arnaud Montebourg. Lui est parti de ce qui est existant. Nous nous partons des grands besoins mondiaux. C’est une chance de redémarrer, de rebooster, l’innovation en France ».

Un rapport qui sera « suivi dans les faits »

Afin que le document de la commission innovation 2030 ne soit pas juste un énième rapport sur la France de demain, des concours d’innovation à destination des entreprises vont être organisés. Lancés le 2 décembre, ils porteront sur les sept secteurs stratégiques retenus par la commission et permettront aux sociétés les plus prometteuses de recevoir une aide afin de financier leur phase amorçage. L’enveloppe allouée devrait s’élever à 300 millions d’euros.

L’interventation d’Anne Lauvergeon sur BFMTV :

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