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Les propositions du Parti radical de gauche qui séduisent certains élus PS

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Le maire PS de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), Philippe Esnol, a décidé de quitter le Parti socialiste, mercredi 23 octobre, en raison « de désaccords profonds avec la direction du parti socialiste d’une part, ainsi qu’avec un certain nombre de décisions et de déclarations de membres du gouvernement d’autre part. » Aussi a-t-il choisi de rejoindre les rangs du Parti radical de gauche, « un parti modéré, tolérant, dont les membres peuvent revendiquer une vraie expérience de terrain. » Mais que propose le PRG et qui sont ses membres ?

Soutien à la politique de Manuel Valls

Dénonçant les « positions démagogiques » et « insupportables » de François Hollande et d’Harlem Désir dans l’affaire Leonarad, Philippe Esnol estime que « les Français, heureusement, ne s’y trompent pas et continuent de faire confiance au ministre de l’Intérieur qui mène une politique claire et ferme qui contraste avec le flou caractérisant l’action gouvernementale. » Et de dénoncer « un parti d’apparatchiks incapables de se faire élire localement et qui s’autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale empreintes de pathos sentimental et victimaire pour mieux servir leurs intérêts personnels. »

Le Parti radical de gauche apportait, dès le mois d’août, tout son soutien à Manuel Valls : « La gauche doit débattre de l’identité républicaine de notre pays sans crainte », avait déclaré le parti dans un communiqué. « Celles et ceux qui, au gouvernement et à l’Assemblée nationale, forgent de toute pièce une polémique pour nuire au ministre de l’Intérieur et se faire de la publicité font fausse route et ne rendent pas service à la gauche. »

Personnalités présentes au PRG

En 2011, Jean-Michel Baylet se présente à la primaire citoyenne organisée par le Parti socialiste afin de faire candidature commune aux présidentielles. A la suite de cela, plusieurs ministres PRG sont entrées au gouvernement : Anne-Marie Escoffier (ministre déléguée auprès de la ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, chargée de la Décentralisation), Sylvia Pinel (ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme) et, même si elle n’est pas membre du parti qu’elle a représenté à la présidentielle de 2002, Christiane Taubira (garde des Sceaux).

A l’Assemblée nationale, le PRG forme, avec un député MUP – le Mouvement unitaire progressiste de Robert Hue – (Jean-Noël Carpentier), un dissident PS (Olivier Falorni), un élu MoDem (Thierry Robert) et un élu GUSR – Guadeloupe unie, socialisme et réalités (Ary Chalus) -, le groupe parlementaire Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP). Le PRG a actuellement 11 sièges au Sénat et à l’Assemblée.

Quelle ligne de fond ?

Mais quelle est la ligne politique du parti ? « Il faut sortir du triangle étouffant ‘capitalisme-marxisme-écologisme’ », explique Thierry Jeantet, vice-président du parti chargé de l’Atelier et du Programme. « Il n’est plus acceptable de laisser un thème ou un objectif dominer les autres. » Ainsi, pour sortir de ce triangle capitalisme, marxisme, écologisme, les élus RPG proposent le radicalisme.

« La crise, si elle a ébranlé l’édifice capitaliste, nous a confortés dans notre conception d’une économie libérale mais fermement régulée », explique Jean-Michel Baylet, président du PRG. « Pour les radicaux, l’économie doit être au service de l’Homme. Ni ‘tout Etat’, ni ‘tout marché’, nous devons rechercher une synthèse entre l’individu et le collectif. » Le PRG continuera-t-il attirer des déçus du PS ? Très certainement…

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