Le ministre du Travail, Michel Sapin, n’a pas pratiqué la langue de bois sur Europe 1, ce mercredi 23 octobre, en affirmant que les chiffres du chômage du mois de septembre ne seraient « pas bons ». La raison : le bug de l’opérateur SFR qui avait amplifié les désinscriptions à Pôle Emploi au mois d’août. Il a toutefois réitéré l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage en fin d’année.
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Les chiffres du chômage, publiés jeudi à 18 heures, « ne seront pas bons », a anticipé le ministre du Travail, Michel Sapin, ce mercredi 23 octobre au micro d’Europe 1. « Le mois de septembre ne ressemblera pas au mois d’août. Il faut, si on veut regarder les tendances, prendre les deux chiffres, les mêler, et on verra quelle est la moyenne des deux », a-t-il a ajouté, en précisant qu’il ne connaissait pas encore les chiffres de Pôle Emploi.
Le bug SFR en cause
« Comme vous le savez, au mois d’août il y a eu un incident statistique avec un bug SFR. Cet incident statistique a augmenté la baisse au mois d’août, il va augmenter la hausse au mois de septembre », a-t-il expliqué pour justifier ces mauvais chiffres.
Fin septembre, le gouvernement avait en effet annoncé une baisse de 50 000 chômeurs, du jamais vu, mais elle n’a été que moitié moins importante en réalité, entre 22 000 et 29 000 personnes. Le coupable : l’opérateur téléphonique SFR qui a connu des dysfonctionnements techniques dans l’envoi des sms de relance des chômeurs durant l’été.
L’objectif d’inverser la courbe du chômage maintenu
Michel Sapin a toutefois maintenu l’objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. « Il y a des tendances. Les tendances, aujourd’hui, elles sont au ralentissement du chômage, elles seront demain à la baisse du chômage », a-t-il affirmé.
Une position que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ne partage pas dans son dernier rapport publié ce 23 octobre, rapporte BFMTV. Selon cet organisme, l’austérité budgétaire ne crée pas suffisamment de croissance pour améliorer la situation du marché du travail. Il reconnaît toutefois « un potentiel de rebond important » pour l’économie.
