[image:1,l]
Vente à la sauvette
Dimanche 13 octobre, l’artiste londonien Banksy a fait installer un stand proposant plusieurs toiles originales près de Central Park. Alors que certaines de ses œuvres sont estimées à 20 000 dollars, les toiles vendues ce week-end ne dépassaient pas les 60 $. Seulement trois personnes en ont acheté, pour un total de 420 dollars, soit 309 euros de bénéfices.
«Faire de l’art sans prix»
Une vidéo postée sur le compte You Tube de l’artiste révèle l’indifférence de la majorité des New-Yorkais pour la vingtaine d’œuvres vendues sur ce stand tenu par un vieux monsieur. Il faut attendre plusieurs heures, pour qu’une passante s’intéresse aux œuvres en noir et blanc et lui achète deux petites toiles pour ses enfants. Une demi-heure plus tard, c’est une jeune femme de Nouvelle-Zélande qui en acquiert deux, avant qu’un jeune homme reparte à son tour avec quatre toiles pour « décorer sa nouvelle maison » sans se douter de la valeur réelle des œuvres qu’il vient d’acquérir.
« Je sais que le street art peut de plus en plus sembler la partie marketing d’une carrière d’artiste, j’ai donc voulu faire de l’art, sans prix. Il n’y a pas de galerie, ou de film, ou de livre. C’est inutile. Et j’espère que cela veut dire quelque chose », a expliqué Banksy dans une interview accordée au journal New York Village Voice.
Banksy investit New York
Jusqu’au 31 octobre, l’artiste londonien dessinera sur les murs de New York. Le pionnier du street art, qui n’a jamais révélé sa véritable identité, poste quotidiennement des informations sur l’emplacement géographique de l’œuvre du jour sur son site internet, pour que le public puisse la retrouver. Les œuvres réalisées dans le cadre de cette exposition « Better Out Than In » (« Mieux vaut dehors que dedans ») seront accompagnées d’un audio-guide diffusant des messages vocaux de l’artiste-graffeur en rapport avec le graffiti ou la fresque murale.