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Plus de femmes au Panthéon? François Hollande cherche un symbole

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Aujourd’hui seulement deux femmes reposent au Panthéon, pour 71 hommes : la scientifique Marie Curie, prix Nobel de physique et de chimie, et Sophie Berthelot. Et encore cette dernière ne doit sa place, que parce qu’elle ne voulait pas être séparée de son mari Marcellin, chimiste et homme politique.

Après avoir permis aux Français de suggérer des candidats sur Internet au mois de septembre, François Hollande présentera d’ici la fin de l’année, un nom, voire plusieurs, de personnalités qui devraient faire leur entrée au Panthéon, s’appuyant sur un rapport rendu public jeudi 10 octobre.

Des associations féministes se sont réunies sous le Collectf Osez le féminisme pour mettre en avant cinq noms potentiellement « panthéonisables ».

Des icônes dans l’avancée du droit des femmes…

[image:2,s]La pionnière du féminisme, Olympe de Gouges (1748-1793) pourrait être la troisième femme reposant au Panthéon. En 1791, elle rédigea le premier manifeste osant revendiquer l’égalité entre les hommes et les femmes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Et ses combats ne se limitèrent pas aux droits des femmes : elle a également milité contre l’esclavage et contre la peine de mort. Cela lui couta la vie, guillotinée sur l’échafaud en 1793 à 45 ans.

Louise Michel (1830-1905) fit partie des figures majeures de la Commune de Paris – épisode insurrectionnel après la défaite française de la guerre franco-prussienne. Militante anarchiste et combattante, elle fut déportée en Nouvelle-Calédonie durant sept ans, refusant de bénéficier d’un autre régime que celui des hommes. Cette ancienne professeure se prononça également contre la peine capitale.

Simone de Beauvoir (1908-1986), philosophe reconnue et icône du féminisme, fait partie des favorites des internautes. « On ne naît pas femme, on le devient » : elle obtint la consécration en publiant Le Deuxième Sexe, publié à plus de 22 000 exemplaires dès la première semaine. Son analyse de la condition féminine, et notamment de l’avortement – un homicide à l’époque -, fit scandale dans les années 1950.

Et pas seulement

[image:3,s]Grande résistante durant la Seconde Guerre mondiale, et ethnologue de renommée, Germaine Tillion (1907-2008) pourrait également entrer au Panthéon en 2014. Après avoir vu et vécu l’horreur au camp de Ravensbrück entre 1943-1945, elle devint historienne du présent et a réuni une importante documentation sur la Résistance et la déportation. Durant la Guerre d’Algérie, elle préféra servir les humains plutôt que les causes, améliorant les conditions de vie des populations musulmanes et déjouant des attentats venant des deux côtés.

L’entrée de la mulâtresse Solitude (1772-1808), figure de la résistance des esclaves noires aux Antilles, au Panthéon, permettrait au Président de mettre l’accent sur la diversité. Elle-même esclave, elle se joignit au combat, les armes à la main, du commandant Delgrès en 1802, lorsque Napoléon rétablit l’esclavage. Capturée par l’armée elle fut pendue après avoir donné naissance à son enfant.

Néanmoins cette liste de femmes est loin d’être exhaustive puisque George Sand, sœur Emmanuelle, Suzanne Lenglen, ou encore Colette sont également très sollicitées.

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