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L’Institut national de la santé et de la recherche médicale de l’Université de Rouen a publié, vendredi 25 octobre, une nouvelle étude portant sur l’obésité et l’anorexie. Cette étude a été révélée par la revue Nature Communications et fait état d’une découverte importante concernant le rapport des malades avec la sensation de faim.
Une anomalie hormonale
Cette étude, intitulée « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » a été menée par le professeur Sergueï Fetissov, accompagné de son équipe et dirigée par le directeur de l’unité Inserm, Pierre Déchelotte. Elle permet de comprendre le rapport que les obèses entretiennent avec la ghréline, cette hormone responsable de la sensation de faim.
Selon ces chercheurs, un anticorps particulier circulerait dans le sang des personnes atteintes d’obésité. Cet anticorps, appelé « immunoglobines », en s’associant à la ghréline, déclencherait inéluctablement une sensation de faim.
Les personnes obèses ne ressentent donc pas de sensation de satiété comme les personnes en bonne santé. Ce n’est donc pas leur capacité de résistance qui est ici en cause mais cette anomalie hormonale.
Une étude pour permettre d’analyser l’anorexie
« Les immunoglobulines ont des propriétés différentes chez les patients obèses. Elles ont une attirance plus forte pour la ghréline que celle observée chez les patients anorexiques. C’est cette différence en affinité qui permet aux immunoglobulines de transporter plus de ghréline vers le cerveau et renforcer son action stimulante sur la prise alimentaire », explique le chercheur Sergueï Fetissov.
15% des Français seraient atteints d’obésité, selon les chiffres de l’Inserm. Selon l’institut, cette découverte devrait permettre de servir pour « l’étude du phénomène inverse : la perte d’appétit, observée par exemple dans le cas de situations d’anorexie », indique encore Pierre Déchelotte.