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Primaire PS Marseille : un face-à-face Ghali-Mennucci musclé

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Les deux prétendants socialistes à la mairie de Marseille se sont affrontés jeudi 17 octobre sur France 3 et Public Sénat lors d’un débat passionné, et parfois houleux. La sénatrice des quartiers Nord est arrivée en tête du premier tour de la primaire PS à Marseille dimanche dernier avec 5 151 voix, soit 25,25 %, contre 4 212 voix (20,65 %) des voix pour le député Patrick Mennucci.

La carte de rassemblement jouée par Mennucci

D’entrée de jeu, la sénatrice des quartiers Nord de Marseille, Samia Ghali, a asséné à son adversaire, bille en tête, une salve de critiques : « Aujourd’hui les masques sont en train de tomber. Patrick Mennucci a le soutien des élus, j’ai le soutien des Marseillais », faisant valoir ses mille voix d’avance au premier tour.

Isolée depuis le ralliement des trois candidats malheureux – Marie-Arlette Carlotti, Henry Jibrayel et Eugène Caselli – derrière la candidature de Mennucci, Samia Ghali lui a reproché d’être « le candidat de Paris », ce qui n’est jamais un compliment passée la porte d’Orléans. Elle a notamment accusé Eugène Caselli, arrivé quatrième lors de ces primaires, d’avoir rallié le maire du 1er secteur de Marseille à la suite d’un « coup de fil de Matignon » lui promettant un siège de sénateur. Précédemment, sur France Bleu, Samia Ghali avait déjà dénoncé « ses petits arrangements entre amis. »

Préférant se placer au-dessus de la mêlée et jouer la carte du rassemblement, Patrick Mennucci a esquivé les attaques de son adversaire « Pour moi, tu es une adversaire, pas une concurrente. Je ne parlerai jamais avec toi comme je parlerais à Ravier (candidat FN aux élections municipales). » Il a également rappelé que dimanche soir, il faudrait qu’ils se rassemblent pour battre « Jean-Claude Gaudin et le Front national.» Il n’est pas non plus revenu sur la mise en place de minibus par S. Ghali pour transporter des électeurs lors du premier tour vers les bureaux de vote.  

La Métropole, principal dossier de discorde

Si leurs programmes électoraux semblent converger, notamment sur les questions de sécurité, le dossier métropolitain marque une vraie différence. Alors que le député-maire l’avait ardemment défendu, la sénatrice avait voté contre au Sénat. Patrick Mennucci a expliqué que ses trois soutiens partageaient sa position sur la future Métropole qui rassemblera en 2016, 1,83 million d’habitants.

« Cette métropole est une fumisterie. Il manque l’essentiel, il manque l’argent », lui a rétorqué Samia Ghali, fervente opposante au projet. Elle estime notamment qu’il manque trois milliards pour financer les transports à Marseille. Et en tant que maire, elle sollicitera un « entretien avec le président, pour lui demander de l’argent pour Marseille. » En désaccord, M. Mennucci lui a répondu qu’il était « temps que Marseille se prenne en main » au lieu « de tout attendre de l’Etat. »

Convergence sur les Roms et la sécurité

Concernant la sécurité et les Roms, les deux rivaux partagent globalement le même point de vue, Patrick Mennucci souhaitant que les riverains des campements n’aient « pas à se plaindre », et Samia Ghali se disant favorable à l’intégration « de ceux qui font des efforts. »

En fin de débat, Samia Ghali veut se présenter comme étant « la bonne maire [de Marseille] qui fera que cette ville sera gouvernée de manière ferme avec la justice, le droit et surtout l’équité pour chaque citoyen, au sud, à l’est, ou au nord. » Quant à Patrick Mennucci, placé légèrement en tête pour battre le candidat UMP Jean-Claude Gaudin lors des municipales en 2014, il demande aux électeurs de se mobiliser : « Rien n’est gagné. »

Primaire PS à Marseille : débat tendu entre… par LaProvence

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