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Qui est Ali Zeidan, 1er ministre libyen enlevé et libéré par des terroristes?

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Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé par un groupe armé, jeudi 10 octobre à l’aube, alors qu’il séjournait dans un hôtel de Tripoli. « Le chef du gouvernement de transition, Ali Zeidan, a été conduit vers une destination inconnue pour des raisons inconnues par un groupe » d’hommes qui seraient d’anciens rebelles, a confirmé le gouvernement libyen dans un communiqué diffusé sur son site Internet.

Aucune information sur sa libération

Alors qu’il était enlevé depuis à peine quelques heures, le gouvernement libyen s’est de nouveau exprimé pour annoncer la libération du Premier ministre. Ce dernier aurait été libéré aux alentours de 10h30, soit à peine quelques heures après son enlèvement dans l’hôtel dans lequel il séjournait. Le ministre des Affaires étrangères qui a annoncé la nouvelle a cependant affirmé ne détenir aucune information sur les conditions de sa libération.

« Il (Ali Zeidan) est libéré. Mais nous ne disposons pas encore de détails sur les circonstances de sa libération », a indiqué Mohamed Abdelaziz, ministre des Affaires étrangères.<abdelaziz.

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Ce sont d’anciens rebelles, issus de la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye, un groupe qui opère en temps normal sous les ordres des autorités libyennes, qui ont revendiqué cet enlèvement.

Premier ministre et porte-parole des droits de l’Homme

Ali Zeidan a été nommé Premier ministre il y a un an, le 14 novembre 2012. Auparavant, cet homme politique était le porte-parole de la branche libyenne de la Fédération internationale des droits de l’Homme et du Conseil national de transition, qui a assuré l’intérim au pouvoir dès la chute de Mouammar Khadafi.

Cet actuel Premier ministre a notamment fait partie de la délégation libyenne venue rencontrer le gouvernement français, le 23 mars 2011, avant l’intervention de l’OTAN en Libye.

Il échoue, le 9 août 2012, lors de l’élection au poste de président du CNT et c’est Mohammed Youssef el-Megaryef qui brigue la fonction devenant ainsi le chef de l’Etat.

Ali Zeidan a notamment reçu des critiques concernant son engagement au sein de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme. En effet, alors qu’il a été l’un des premiers à affirmer que l’armée de Mouamamr Khadafi avait commis de lourdes exactions en tuant 6 000 civils avant l’intervention internationale, il n’a plus jamais relevé les crimes contre les droits de l’Homme commis depuis en Libye.

Un modéré qui ne peut faire face au terrorisme

« C’est un Premier ministre qui est en place depuis un an et qui n’a pas réussi à instaurer un Etat de droit », a estimé Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes (OPA), interrogé sur France 2 au matin de l’enlèvement d’Ali Zeidan.

Qualifié de « modéré » et de « libéral », Ali Zeida n’a pas su rétablir la sécurité en Libye ni réorganiser une armée et une police capables de faire face aux lendemains de la révolution.

D’anciens rebelles, retranchés dans les nombreux territoires qui constituent la Libye, n’ont pas rendu les armes après la chute de Mouammar Kadhafi et font régner leur propre ordre sur le terrain qu’ils contrôlent.

A ces premiers noyaux terroristes se sont ajoutés d’autres groupes, venus notamment du nord du Mali où ils ont été chassés par l’armée française lors de l’opération Serval.

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