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Qui sont les candidats à l’élection présidentielle afghane?

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Pour le moment, ils ne sont pas officiellement candidats. Ils sont 27 et ils se sont portés candidats à la candidature pour la prochaine élection présidentielle afghane qui se déroulera le 5 avril prochain.

Ce scrutin sous haute surveillance internationale devrait permettre le remplacement du président Hamid Karzaï à la tête de l’Afghanistan depuis la chute du régime taliban, en 2001 et qui ne peut briguer un troisième mandat, selon les termes de la Constitution en vigueur.

C’est six mois presque jour pour jour, le 6 octobre dernier, que la Commission électorale indépendante (IEC) a clôt définitivement le dépôt des candidatures et depuis, les personnalités qui ont affiché leur intention de briguer la magistrature suprême afghane permettent de se faire une première idée de la teneur de ce scrutin plein d’enjeux.

Ashraf Ghani

Economiste de grande renommée, Ashraf Ghani a déjà été candidat à la présidentielle de 2009. Une élection qu’il avait perdue, et de loin, puisqu’il n’avait remporté que 2,94 % des voix, arrivant néanmoins en quatrième position du scrutin.

Ashraf Ghani est un ancien haut fonctionnaire international qui, après avoir étudié aux Etats-Unis, est entré à la Banque mondiale avant de rejoindre le gouvernement d’Hamid Karzaï aux lendemains des attentats du 11 septembre. Pendant six mois, de février à juillet 2002, il exerce la fonction de ministre des Finances.

« Nous avons besoin de réformes de fond », a déclaré ce candidat alors qu’il se rendait à la Commission électorale indépendante pour officialiser sa candidature. Entouré de ses deux candidats aux postes de vice-présidents, Abdul Rasheed Dostum et l’ancien ministre de la Justice Sarwar Danish, Ashraf Ghani a promis qu’il ferait de la corruption son combat, et de la « jeunesse » sa priorité. 

Zalmai Rassoul

Zalmai Rassoul a été ministre des Affaires étrangères d’Afghanistan. Nommé en janvier 2010, il a quitté son poste pour briguer la présidence.

« Notre programme vise à protéger l’unité nationale, consolider les acquis de cette dernière décennie et renforcer la démocratie et l’économie », a déclaré cet éventuel candidat alors qu’il présentait sa candidature.

Zalmai Rassoul présente une particularité par rapport à ses concurrents. Parmi ses vice-présidents potentiels, on trouve une femme,  Habiba Sarabi, gouverneure de la province de Bamyan.

Qayum Karzaï

Il est le frère aîné de l’actuel président. A 56 ans, Qayum Karzaï se présente et espère bien que la magistrature suprême afghane restera dans la famille.

C’est en digne représentant de son frère que Qayum Karzaï s’est présenté à l’IEC, dimanche 6 octobre. Félicitant l’actuel président pour tout le travail qu’il a accompli depuis son arrivée au pouvoir, ce futur candidat a également appelé à de nouvelles réformes économiques pour relancer le développement de l’Afghanistan, l’un des pays les plus pauvres du monde qui ne survit que grâce aux millions de dollars d’aides internationales qui sont injectés dans l’économie afghane.

Abdullah Abdullah

Il est l’un des favoris du scrutin. Abdullah Abdullah connaît bien les scrutins présidentiels puisqu’en 2009 il avait déjà tenté l’expérience et c’est de très peu qu’il avait perdu face à l’actuel président Hamid Karzai. Ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah est ophtalmologue de formation.

Abdullah Abdullah est également bien connu pour avoir été le chef de la section santé du Front de résistance du Panshir, qui a également accueilli le commandant Massoud. Il deviendra d’ailleurs le porte-parole de ce dernier pour les Affaires étrangères.

Abdul Rasul Sayyaf

Il s’agit sans doute de la candidature la plus controversée de ce scrutin présidentiel. Abdul Rasul Sayyaf est un Pachtoune. Ancien chef de guerre, il est notamment connu pour avoir été le mentor de Khaled Cheikh Mohammed, cerveau présumé des attentats du 11 septembre.

D’abord membre de l’Alliance du Nord du commandant Massoud, il a rapidement été séduit par Al-Qaïda et Oussama Ben Laden.

Abdul Rasul Sayyaf est également accusé par les Nations Unies d’avoir été le responsable du massacre de plusieurs centaines de Hazaras, une ethnie chiite, à Kaboul, en 1993.

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