Site icon La Revue Internationale

Rythmes scolaires: Vincent Peillon ne fera pas «demi-tour»

[image:1,l]

Depuis la rentrée, quatre mille communes expérimentent la réforme des rythmes scolaires. Elle marque notamment le retour de la semaine des 4,5 jours avec des journées plus courtes. Et malgré la montée des mécontentements chez les parents d’élèves, les professeurs, parmi les élus locaux, Vincent Peillon persiste et signe : « C’est une très grande réforme qui est en train de réussir ». Il l’assure : « on ne fera pas demi-tour ».

Le ministre minimise les problèmes d’application de la réforme qui sont, selon lui, « minoritaires ». A ce sujet, il n’évoque que très succinctement le blocage de plusieurs écoles à Aubervilliers. Sur les quatre mille communes, « quelques-unes connaissent des difficultés, et une est bloquée ». Il se focalise d’abord sur les communes, majoritaires selon lui, « où ça se passe bien » et qui demandent seulement « quelques ajustements ».

Responsabilité des collectivités locales

« L’Education Nationale a repris le mercredi matin, c’est l’essentiel, que les parents le comprennent », défend le ministre. « Il y a une dégradation du niveau scolaire français. Nos enfants sont pénalisés. Ce sont les enfants du monde à qui on donne le plus mauvais temps scolaire. Et donc, il fallait rétablir les trois heures du mercredi matin. »

Il en a profité pour se dédouaner de la mauvaise logistique des activités périscolaires – très inégales selon les communes – en rappelant que cette nouvelle organisation « relève de la responsabilité des collectivités locales », et non de celle de l’Education Nationale.

« La pause du mercredi provoque une rupture de rythme, et donc de la fatigue »  

Vincent Peillon réfute les critiques selon lesquelles que la réforme entrainerait davantage de fatigue chez les enfants. « C’est tout à fait inexact » indique-t-il, s’appuyant sur des chrono-biologistes qui considèrent que « la pause du mercredi est mauvaise et provoque de la fatigue, car elle provoque une rupture de rythme ».

Le ministre précise également que « ceux qui se plaignent de la fatigue des enfants, sont ceux qui réclament souvent plus d’activités [périscolaires] »Ces affirmations ne plairont certainement pas au collectif « Prenons le temps pour nos enfants », qui se bat depuis un an contre cette réforme réforme prise « dans la précipitation » et « sans réelle concertation » à Paris, et qui fatigue énormément les enfants, selon Michael Brugeas, parent d’élève et membre du collectif, interrogé sur  LCI le 30 septembre dernier. Il critique notamment le « rythme de fou » imposé aux enfants.

L’intérêt des enfants d’abord

Il confirme que la réforme devra s’appliquer dans les toutes les communes de France à la rentrée 2014. « La réforme est peut-être la plus difficile pour les adultes. Mais elle est dans l’intérêt des enfants. »

« Priorité aux enfants, priorités aux élèves, priorité à la réussite éducative, priorité à l’épanouissement des enfants. Je n’en bougerai pas », conclut-t-il au micro de RTL.

Quitter la version mobile