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Shutdown: ces fonctionnaires qui continuent à travailler

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Naturellement, ce n’est pas l’intégralité de la fonction publique qui sera touchée par cette situation. Les postes jugés « essentiels » ne sont pas concernés par le « shutdown ». In fine, la paralysie de l’Etat n’est que relative.

Pourquoi le pays n’est pas paralysé

Pour comprendre pourquoi le pays n’est pas réellement paralysé, il faut avoir en tête les spécificités des Etats-Unis. Dans la mesure où de nombreux fonctionnaires comme les enseignants, les policiers ou encore les personnes s’occupant du nettoyage des villes sont payés par l’Etat dans lequel ils travaillent. Au niveau local, la majeure partie des administrations publiques continue de fonctionner. Toutes ces personnes ne sont pas concernées par le « Shutdown ».

De plus, les fonctionnaires qui n’ont pas repris le travail mardi 1er octobre occupent des postes jugés « non essentiels ». Les deux tiers environ des employés gouvernementaux continuent donc de travailler.

Les fonctionnaires de l’environnement et du tourisme et première ligne

Le secteur du tourisme est la première victime de cette situation. Les personnes travaillant dans les monuments, zoo et parcs nationaux n’ont en effet pas repris le travail suite au blocage du Congrès concernant le budget 2014. Si des symboles comme la Statue de la Liberté pâtissent du chômage technique des fonctionnaires travaillant dans le secteur du tourisme, le shutdown ne bloque pas à proprement parler le pays. Les gardiens qui surveillent ces lieux n’ont évidemment pas interrompu leur travail le temps de trouver un accord sur le budget fédéral.

L’environnement est également, de toute évidence, considéré comme un secteur non essentiel pour le pays. L’usage massif de pesticides et autres produits chimiques ne sera pas contrôlé pendant le shutdown. Les recherches sur les énergies renouvelables ont également été interrompues.

Certains métiers se prêtent évidemment assez peu à une interruption d’activité

Si la NASA est sévèrement touchée par le « shutdown » avec plus de 90% de ses services actuellement fermés, elle ne peut pas pour autant se permettre de fermer certains services. Et pour cause, difficile de laisser les astronautes de la station internationale se débrouiller seuls en attendant que la situation soit résolue aux Etats-Unis. Toutes les personnes travaillant au maintien en vie de ces astronautes poursuivent leur travail.

Difficile également de considérer que la protection du pays peut faire une « pause » le temps que démocrates et républicains s’entendent. La sécurité est très peu touchée par le shutdown. Il aurait été également compliqué d’expliquer aux équipages des sous-marins nucléaires que leur travail allait s’interrompre, et qu’où qu’ils soient sur le globe ils devaient rentrée à la maison. Pour ces raisons, leur activité se poursuit naturellement. D’après une information du New York Times, seuls 14% des effectifs de l’armée n’ont pas repris la travail mardi.

Si la santé à été largement touchée, puisque seulement 50% de ses services fonctionnent actuellement, le département ne pouvait se permettre une interruption, même de quelques jours, de certaines de ses activités. On a donc appris que les expérimentations des laboratoires, notamment celles qui sont effectuées sur des animaux, ne seront pas interrompues. Difficile en effet de donner un résultat crédible sur une expérimentation suspendue quelques jours (ou semaines) pour cause de « shutdown ».  Étonnamment, l’analyse de l’évolution des épidémies n’a pas été jugée comme essentielle. Les spécialistes de ces questions ont été invités rester chez eux.

De même, il n’est pas possible d’imaginer un pays privé de ses moyens de transports pour une durée prolongée. Les Américains peuvent donc circuler presque normalement malgré le « shutdown ».

La liste des fonctionnaires travaillant toujours est longue, les contrôleurs aériens et gardiens de prisons continuent d’exercer leur activité, tout comme les espions, qui verraient certainement d’un mauvais œil une injonction de cesser temporairement leurs activités en cours. 

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