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Six candidats socialistes sont en lice pour devenir le prochain candidat officiel PS aux municipales de 2014 et tenter de ravir Marseille à la droite. Le premier tour de la primaire citoyenne PS de Marseille se déroulera le dimanche 13 octobre.
La ministre Marie-Arlette Carlotti, symbole d’un renouveau ?
Initialement hostile aux primaires, la ministre déléguée aux Personnes handicapées, 61 ans, fait figure de favorites de sondages. Et si les Marseillais et les Français ne la connaissent réellement que depuis sa nomination ministérielle et semble incarner un renouveau, elle fait partie intégrante du système socialiste marseillais depuis quarante ans. Engagée en politique très jeune aux côtés de Jean-Pierre Chevènement, elle a ensuite intégré le PS dans les années 1970. Après s’être frontalement opposée à Jean-Noël Guérini au début des années 2000, elle est devenue sa porte-parole aux municipales de 2008. En mai 2012, elle crée la surprise en gagnant le duel le plus difficile les élections législatives contre l’ex-ministre UMP marseillais Renaud Muselier, et est ainsi restée ministre. Elle fut la première du gouvernement à publier sa déclaration de patrimoine.
Aujourd’hui, souhaitant marquer une rupture avec le paysage politique marseillais, elle réclame notamment la démission du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, M. Guérini, et a consacré son programme à l’instauration d’une nouvelle gouvernance.
Le député franc-tireur Patrick Mennucci
Maire du centre-ville de Marseille – 1er et 7e arrondissement -, Patrick Mennucci, 58 ans, est un concurrent de taille de la ministre socialiste dans les sondages pour devenir le candidat PS à la mairie de Marseille en 2014. Ancré dans l’hyper-centre marseillais, il s’est présenté en législatives de 2007 avec le soutien du PRG et du MRC. Ancien directeur adjoint de la campagne de la candidate socialiste Ségolène Royal lors des présidentielles de 2007, il a ensuite soutenu François Hollande lors des primaires socialistes en 2011.
Petit-fils d’immigrés de Toscane (Italie), il n’a pas hésité à demander l’exclusion du PS de Jean-Noël Guérini, et à présenter Jean-Claude Gaudin comme quelqu’un qui travaille peu et qui quitte les réunions « surtout préoccupé par le repas qui se profile » rapporte France Info.
Samia Ghali, la candidate des quartiers Nord de Marseille
Brusquement médiatisée l’année passée, lorsqu’elle a demandé le recours à l’armée face aux trafics de drogue, elle est aujourd’hui parmi les trois premiers des sondages pour cette primaire PS. Présentée souvent comme belle et rebelle à la fois, comme sa ville Marseille, par les médias, la sénatrice des quartiers Nord de Marseille, assume sa ligne sécuritaire en appelant à des peines « à deux chiffres » et en refusant de discuter de l’hypothèse de la légalisation du cannabis, « un concept de bobos gauchos », rapporte Libération.
Mais en se présentant comme la candidate antisystème qui tape constamment sur le gouvernement, elle est aussi paradoxalement la candidate la plus soutenue par le système marseillais – elle refuse notamment de juger M. Guérini, qui la soutient discrètement.
Les trois autres
Henry Jibrayel, 62 ans, d’origine libanaise est des seuls « élus de la diversité » à l’Assemblée Nationale. Aujourd’hui, il apparait comme l’outsider ou encore comme la cinquième roue du carrosse de ces primaires citoyennes. Il a grandi à Marseille dans les quartiers nord avec ses six frères et sœurs et a abandonné l’école à 14 ans. Après avoir milité auprès de Force Ouvrière, il rejoint le PS. En plus d’être député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, il est aujourd’hui vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée en charge des transports, et de la commission des affaires économiques depuis 2008.
Eugène Caselli, 67 ans est l’actuel président de la communauté urbanise de Marseille. Cet homme de compromis et de consensus se présente comme « un élu neuf » sur La Chaine parlementaire, étant donné qu’il s’agit de son unique mandat. Il a notamment lancé le projet de rénovation du Vieux-Port de Marseille. Dernièrement il a proposé « l’intervention des drones » dans les quartiers Nord de Marseille, se jouant à a façon Samia Ghali.
Christophe Masse, 49 ans, est héritier d’une lignée d’élus socialistes. Elu député en 2002, il succède à son, père Marius, qui lui-même avait pris la place du grand-père Jean. Deux fois battu par son adversaire UMP Valérie Boyer en 2007 et en 2012, la continuité est brisée. Il siège actuellement au Conseil général. Il se présente comme l’homme « de l’ordre avec un O majuscule » rapporte Rue89, et est proche idéologiquement du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Revoir le débat entre les six candidats à la primaire PS de Marseille :