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Tempête sur Quimper samedi, ou simple rassemblement pacifique?

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Afin de préparer tout débordement samedi, lors de la manifestation à Quimper pour l’emploi et la suppression de l’écotaxe, les services de la ville ont procédé mercredi 30 octobre au démontage du mobilier urbain. Selon Le Télégramme, « les structures métalliques et les parois en verre des six abris de bus de la rue du Parc et de la place de la Résistance, où va avoir lieu le rassemblement » ont été enlevés « tout comme trois panneaux d’informations municipales. »

Pourtant, dans un communiqué, les organisateurs appellent à manifester, « dans la dignité. » « Grandissons-nous face à la violence intolérable des forces de l’ordre », exhortent-ils. Mais seront-ils entendus ?

Un maire en première ligne

À la tête du « collectif pour l’emploi en Bretagne », organisateur de cette manifestation, Christian Troadec, le maire DVG de Carhaix (Finistère). Selon lui, le gouvernement n’est allé assez loin : « Nous n’attendions pas une suspension, mais une suppression de l’écotaxe. Le gouvernement n’est pas allé assez loin », explique-t-il. Ajoutant : « Mais ce rassemblement de samedi concerne plus largement l’emploi qui est en train de s’écrouler en Bretagne. ».

Mais si le gouvernement venait à faire appliquer la loi, Christian Troadec demande une exception régionale pour la Bretagne. « Comme la Corse, la Bretagne est isolée, si la Corse est épargnée par cette écotaxe, la Bretagne doit l’être aussi. » Et de préciser : « Vous comprenez bien que la géographie de la Bretagne rend la circulation des marchandises particulièrement longue. On devrait aider la Bretagne, au lieu de l’enfoncer toujours un peu plus. »

Quelles réponses attendent les manifestants du gouvernement ? « Nous attendons plus de pouvoir au niveau des régions. Plus de souplesse. Plus de réactivité. » Mais avant tout, les manifestants veulent que le gouvernement les entende, comprenne leurs préoccupations et fasse en sorte de sortir la Bretagne du bourbier dans lequel elle semble prisonnière.

Le secteur agroalimentaire dans la rue, mais pas uniquement…

« J’espère qu’il y aura beaucoup de monde et que cela se déroulera dans la dignité et le respect », a déclaré Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère. L’UPA, le premier syndicat des artisans, a d’ores et déjà appelé à manifester ce samedi et a exhorté « le gouvernement à mettre en œuvre une politique économique claire et lisible en stoppant le harcèlement fiscal, en baissant le coût du travail et en faisant le pari de s’appuyer sur les 1 300 000 entreprises de proximité pour améliorer la situation économique et sociale du pays. »

Seront présents aussi les salariés victimes de plans sociaux. « J’invite M. Ayrault, le Premier ministre, à prendre un dictionnaire et à chercher à la lettre A, le mot annulation », a déclaré Nadine Hourmant, déléguée Force Ouvrière de Doux. « Et pas seulement pour l’écotaxe, mais aussi pour tous les plans sociaux qui ont sévi jusqu’à présent en Bretagne. Ce n’est pas satisfaisant, il faut des mesures concrètes pour sauver l’emploi et pas du saupoudrage comme c’est le cas à l’heure actuelle. » « C’est contre cette méthode du gouvernement que FO maintient son appel à manifester samedi prochain à Quimper. Les gens ne veulent plus être dépendants des collectivités mais ils veulent vivre et travailler dans leur région », a-t-elle ajouté. 

Des manifestations sont aussi prévues dans le Morbihan, sous les portiques de Saint-Allouestre, Nivillac et Auray. De là, est organisée une grande opération escargot pour rejoindre Elven pour un grand rassemblement vers 13 heures.

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