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105 artistes-graffeurs
Les minutes du compte à rebours défilent sur la page d’accueil du site internet de la Tour Paris 13. Dans quelques heures, cet immeuble dédié au street art fermera ses portes définitivement avant sa destruction. Située dans le 13e arrondissement, cette tour de dix étages a accueilli pendant un mois le travail de 105 artistes-graffeurs issus de 18 nationalités différentes.
Derrière cet incroyable projet, un homme : Mehdi Ben Cheikh, 38 ans fondateur de la galerie Itinerrance qui a voulu dépasser les limites de la scène artistique parisienne. Résultat : un immense succès avec 15 000 visites sur place et 250 000 sur le site internet de la Tour. L’intérêt pour ce monument de l’art urbain était tel que les visiteurs ont parfois dû faire huit heures de queue…
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Le street art est éphémère
Pour le galeriste Mehdi Ben Cheikh, c’est le caractère éphémère de la tour qui lui confère toute son originalité : « la date butoir du projet donne beaucoup plus de valeur aux œuvres des artistes » expliquait-il à JOL Press au début du mois d’octobre, lors du lancement de la Tour. Bien décidé de faire de la destruction de ce temple du street art « une performance à part entière » il est en train de développer un projet filmé autour de la disparition de la tour. Objetcif: filmer de l’extérieur mais également de l’intérieur en installant des caméras dans les 36 appartements.
Pérénniser l’aventure
« Vous ne pouvez rien faire pour sauver la Tour » explique le site qui précise en revanche que les amateurs d’art urbain peuvent sauver le site internet. Du 1er au 10 novembre, les internautes auront dix jours pour sauver virtuellement les œuvres de la Tour Paris 13. Dès le 11 novembre, le site ne rassemblera que les parties que les internautes auront pu sauver.
Un film documentaire retraçant le travail des 108 artistes servira également à laisser une trace de la Tour, une fois qu’elle sera détruite. Réalisé par Thomas Lallier, le film de 52 minutes sera diffusé sur la chaîne France O en 2014, ultime témoignage de la Tour, désormais symbole l’art urbain à Paris.