Site icon La Revue Internationale

Tunisie: des militantes féministes préoccupées pour Amina

amina_tyler.jpeg.jpegamina_tyler.jpeg.jpeg

[image:1,l]

Deux militantes Insoumises inquiètes pour Amina

Longtemps sous le feu des projecteurs, la militante tunisienne Amina Sboui- plus connue sous le pseudo Amina Tyler – fait moins parler d’elle depuis qu’elle a annoncée qu’elle quittait le mouvement féministe Femen. La jeune femme qui a fait scandale en postant des photos d’elle, buste nu avec l’inscription « Fuck your morals », pour lancer la page Facebook des Femen en Tunisie, s’était exilée en France où elle devait passer son baccalauréat. Interrogées par Libération, deux militantes du collectif Insoumises se disent inquiètes pour elle.

« Je suis inquiète : je veux des garanties pour qu’Amina puisse sortir du territoire tunisien, revenir en France [ndlr: la jeune femme a décidé de retourner en Tunisie au début des vacances scolaires], retourner au lycée et finir sa scolarité puisqu’elle a un visa » a expliqué à Libération, Safia Lebdi, conseillère régionale EELV, membre du collectif Les Insoumises. Accompagnée de Loubna Méliane, attachée parlementaire, les militantes ont tenté de se rendre en Tunisie le 23 octobre dernier, dans le cadre de la grande manifestation qui se tenait trois ans tout juste après les premières élections libres en Tunisie.  

Mais une fois arrivées à la douane, les deux militantes ont été expulsées de la zone internationale. « Nous n’avons pas de casier judiciaire, nous sommes en règles » explique face caméra à Libération, Safia Lebdi. 

Combat de militante féministe

Amina Sboui a fait scandale, en mars dernier, en publiant des photos d’elle, buste nu avec l’inscription « Fuck your morals », pour lancer la page Facebook des Femen en Tunisie.

Interrogée par Libération, la militante a confié qu’elle aimerait créer une association pour réinsérer d’anciennes détenues, tout en poursuivant son combat de militante féministe : « C’est un système de merde, ils en ont rien à foutre du pays que nous, les jeunes, on rêve de construire. On ne sait plus, au bout d’un moment, contre qui se battre : la police, le gouvernement, les islamistes ou les faux démocrates » expliquait-elle au quotidien. 

Mobilisation massive pour soutenir Amina 

L’arrestation de la « première Femen tunisienne » avait suscité une vague d’indignation parmi associations féministes et les organisations de défense des droits de l’Homme. En juin dernier, trois militantes Femen avaient également été arrêtées pour avoir protesté seins nus devant le tribunal en guise de soutien.  

Remise en liberté conditionnelle le 1er août dernier, la jeune femme a passé plus de deux mois en prison pour avoir inscrit le mot « Femen » sur le mur d’un cimetière à Kairouan, pour protester contre une manifestation salafiste. En août dernier, elle a annoncé qu’elle quittait l’organisation considérée comme « islamophobe » et dont le financement serait « douteux », déclenchant un nouveau coup dur pour le mouvement féministe.

Malgré son jeune âge,  la militante est formelle. Si tout était à refaire, elle le referait.

kitd.html5loader(« flash_kplayer_124152ab548s », »http://api.kewego.com/video/getHTML5Thumbnail/?playerKey=1764a824c13c&sig=124152ab548s »);

Quitter la version mobile